Mobilisation contre le kidnapping, l’appareil judiciaire sur la sellette

 » La justice est en congé » a ironisé Ashley Laraque, responsable du Regroupement des Citoyens Concernés (GCC) en constatant que les juges et le doyen du tribunal de Port-au-Prince étaient absents au palais de justice le 4 juin à 11 heures du matin. » Où sont les responsables, le président de la république, le ministre de la justice, le commissaire du gouvernement, les juges, le secrétaire d’état à la sécurité publique et le chef de la police, pourquoi ils permettent aux bandits d’imposer la terreur « , s’interrogent les organisateurs de la marche qui disent craindre que les citoyens se décident à se défendre.Les magistrats et autres membres de l’appareil judiciaire avaient, avant l’arrivée des manifestants, verrouillé les barrières du palais de justice.Les organisateurs de la marche ont eu toutes les peines du monde pour trouver les autorités judiciaires.Si les portes du ministère de la justice n’étaient pas fermées, le ministre de la justice et son directeur général étaient absents.Des observateurs soulignent que cette situation est symbolique puisque de nombreuses victimes de kidnapping étaient présents dans la manifestation. » Le kidnapping est un fléau il faut le combattre à tous les niveaux en commençant par le ministère de la justice et la direction centrale de la police judiciaire », soutient Jean Robert Argant, président de la Chambre de commerce et d’Industrie d’Haïti (CCIH) qui admet que la lettre au commissaire de police de Port-au-Prince devrait être adressée au Chef de la police judiciaire.M. Argant salue le travail accompli par la police qui a permis le bon déroulement de la marche.A l’issue de cette grande manifestation de nombreuses personnes s’étaient spontanément rassemblées devant le palais national et ont lancé des cris de colère contre le kidnapping.Concert de Klaxons, bruits de casseroles et de pylônes électriques étaient utilisés pour crier sa colère contre les kidnappeurs et les autorités logés à la même enseigne.Des membres de plusieurs organisations féminines ont pris part à la marche en exprimant leur tristesses et frustrations face à l’impunité dont jouissent les criminels.Certaines femmes se sont agenouillées pour lancer des cris devant le palais de justice de Port-au-Prince.

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