Mobilisation de Santé Plus-Haiti à l’occasion du carnaval

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Le programme Santé Plus-Haïti se mobilise cette année encore aux côtés des différentes entités concernées par les festivités carnavalesques. En partenariat avec la mairie de Port-au-Prince, le PSPH compte déployer sur tout le parcours du carnaval des cellules d’urgence fixes et mobiles. Les objectifs n’ont pas changé. Pour la troisième édition Santé Plus carnaval, le PSPH entend diminuer le nombre de blessés et de morts, par balle ou armes blanches enregistrés pendant les trois jours gras; prévenir les accidents provoqués par la consommation abusive de l’alcool; limiter les cas d’infection sexuellement transmissible. Mais cette année, l’opération sera renforcée grâce au soutien de la Mairie de Port-au-Prince qui envisage de mettre à la disposition du Programme Santé Plus-Haïti le matériel nécessaire. Environ 300 volontaires sont mobilisés pour la circonstance. Ces professionnels de la santé participeront aux opérations de premiers secours via les cellules d’urgence fixes et aux interventions de transport des blessés graves au moyen des cellules d’urgence mobiles. Donc ils prêteront main forte à l’hôpital général, à la Croix-Rouge Haïtienne et au service ambulancier de la police nationale. Le PSPH profitera de ce moment de défoulement pour lancer une importante campagne contre les grossesses non désirées et contre le SIDA, cet ennemi invisible qui fait tant de victimes parmi les jeunes. Parallèlement à la campagne contre le VIH/SIDA et les grossesses non désirées, la lutte concernant la violence dans les festivités carnavalesques devrait impliquer les forces de l’ordre qui ont une grande part de responsabilité dans les nombreux cas de victimes enregistrés chaque année. A maintes reprises , les fêtards ont dénoncé des scènes de brulalité policière. Des agents de la PNH font usage à tout bout de champ de tout ce qu’ils ont en leur possession: bâtons, menottes, fusils, casques etc. Le directeur exécutif du Programme Sante Plus/Haïti, Ernst Harrisson, conscient de cette situation lance un appel aux agents de l’ordre dans le cadre de leur mission protéger et servir. Pour que le carnaval haïtien soit rentable, faut-il bien qu’on élimine la pratique de la violence et qu’on présente un produit artistique riche en musique et en couleurs, en ce sens le maire adjoint de Port-au-Prince et président d’honneur du comité carnaval santé plus, Reynald Alixe Louis, plaide en faveur d’une municipalité de développement social et économique. D’où la nécessité, explique t-il, pour la mairie de participer à toutes les activités socio-culturelles et économiques. Depuis quelque temps, le carnaval haïtien s’est transformé en un simple défoulement où des milliers de gens déanbulent à travers les rues . Côté artistique, il n’y a pratiquement plus rien à apprécier mais si vos tympans sont solidement attachés, vous en aurez pour vos oreilles à coups de décibels.

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