Mobilisation des institutions publiques sur la question du tremblement de terre . Haïti fait appel à l’assisstance internationale

Géologues, experts en environnement et responsables du Bureau des Mines et de l’Energie (BME) étaient réunis en grand nombre,le vendredi 10 octobre 2003. Il s’agissait d’une importante rencontre pour parler encore de risques sismiques en Haïti. Données à l’appui, l’équipe constituée en la circonstance a démontré que le danger est bien réel à la lumière des secousses enregistrées ces derniers jours. Et par rapport aux éboulements et inondations qui se produisent après chaque averse, il y a urgence pour les décideurs de lancer une campagne d’éducation afin de susciter une prise de conscience au niveau de la population, indique l’ingénieur Claude Prepty, un spécialiste en la matière . Les populations ciblées sont celles qui habitent les zones à haut risque. Faut-il rappeler que des quartiers de Laboule, de Pétion-ville, Canapé-Vert, de Bourdon, de Delmas, sont érigés sur des failles telluriques. Alors que les bidonvilles qui poussent sans arrêt sur les pentes arides du Morne l’Hôpital sont menacés par des éboulements. Enfin Cité Soleil et Cité l’Eternel, entre autres, risquent d’être submergées à n’importe quel moment. L’ing Claude Prepty attire également l’attention de la communauté sur les conséquences de l’exploitation anarchique des carrières de sable. Ces mines ont un rapport avec le mouvement des failles sismiques, de l’avis des géologues. Les instances concernées devraient intervenir pour gérer la situation. Le Bureau des Mines se montre conscient de sa responsabilité mais, précise son directeur général Géfrard Jean, les moyens nécessaires font largement défaut. M. Jean appelle les pays voisins à aider Haïti à se doter de ressources adéquates pour prévenir les catastrophes naturelles. Port-au-Prince a connu deux (2) importants tremblements de terre en 1751 et en 1770. Ces séismes de grande envergure avaient occasionné des pertes en vie humaine et des dégâts matériels considérables. A l’instar de Port-au-Prince, le Cap-haïtien qu a été secoué à deux reprises, a connu en 1842 un séisme qui avait détruit en partie la deuxième ville du pays.

Publicité