Moïse considère le rapport Pétrocaribe comme une persécution politique

Le chef de l’état haïtien, Jovenel Moïse, assimile les rapports de l’Ucref et de la commission sénatoriale spéciale à des persécutions politiques. Il ne décolère pas contre les accusations de détournement de fonds portées contre lui dans le cadre d’une enquête de l’Unité Centrale de Renseignement Financier (Ucref) mais attend que le juge instructeur se prononce sur ce dossier. Le juge Breddy Fabien a lancé depuis plus d’un an une investigation sur le rapport de l’Ucref. M. Moïse se dit tranquille rappelant une fois de plus que le compte bancaire incriminé était en gourdes et non en dollars comme précisé dans le rapport de l’Ucref. J’attends une décision de la justice de mon pays, cela prendra le temps qu’il faut, ajoute t-il. En ce qui a trait au rapport de la commission sénatoriale sur la gestion des fonds Pétrocaribe, M. Moïse considère qu’il s’agit de persécutions politiques basées sur des mensonges.Durant mon administration il n’y aura pas de persécution politique à partir de mensonges, a martelé M. Moïse en haussant le ton comme pour rappeler aux leaders de l’opposition qu’il est le chef de l’état. M. Moïse explique que le rapport n’est pas crédible parce que les auteurs avaient pris part à des manifestations pour réclamer sa démission.De plus il dit avoir répertorié 50 mensonges dans ce rapport. L’enquête sur la gestion des fonds Pétrocaribe doit être réalisée par la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA), martèle le président Moïse.Selon la constitution seule la Cour des Comptes peut juger et prendre des arrêts de quitus ou de débet sur la gestion des hauts fonctionnaires de l’état, insiste t-il. La constitution ne prévoit pas que le Parlement peut préparer un dossier et le transférer à la justice, insiste M. Moïse réitérant sa determination à protéger les citoyens en tant que garant de la bonne marche des institutions.Il y a trop de gens dont la réputation et « la personnalité ont été assassinées », lance M. Moïse assurant que ces pratiques tendent à dissuader les personnalités compétentes à assumer des hautes fonctions politiques. LLM / radio Métropole Haïti

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