Moïse interpellé sur les élections indirectes

Le chef de l’état haïtien, Jovenel Moïse, a été confronté publiquement à la colère des élues. Les Maires, Asec, Casec et Delegués de ville de plusieurs régions ont chahuté le président Moïse alors qu’il intervenait hier à l’Hôtel Caribe, au forum international des femmes élues d’Haïti. Elles ont entonné un chant de complainte pour exprimer leur colère.Les élues reprochent au chef de l’état de n’avoir pas respecté ses promesses notamment en ce qui concerne les élections indirectes. L’Exécutif et sa majorité parlementaire ont bloqué les élections indirectes arguant d’un vide juridique pour le fonctionnement des collectivités. M. Moïse a une fois de plus évoqué l’argument de vide juridique pour justifier l’arrêt du processus de formation des assemblées des sections communales, municipales et départementales. Il faut une loi d’application pour mettre à exécution un prescrit de la constitution, a dit M. Moïse dans le cadre d’un bref échange avec les élues. Il a expliqué qu’il est imbu des revendications des collectivités territoriales et particulièrement des élues, assurant que des efforts sont déployés pour respecter le quota de 30% de femmes dans l’administration publique et les institutions démocratiques et constitutionnelles. Dans son discours le président Moïse a réitéré son engagement dans la lutte pour l’intégration des femmes.De l’avis du chef de l’état ce forum organisé par la Fédération Nationales des femmes Maires constitue une victoire. Il invite les élues à faire montre de collaboration et de calme pour obtenir la satisfaction de leurs revendications.M. Moïse les exhorte à se méfier de ceux qui veulent utiliser leurs revendications au profit de leurs intérêts mesquins. Les élections indirectes lancées par le CEP, ont été suspendues en juillet 2017 sous les injonctions du Sénat et de la Présidence. LLM / radio Métropole Haïti

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