Montée de l’insécurité en Haïti: le général brésilien Carvalho Siqueira a du pain sur la planche

Dans les prochains jours le nouveau commandant en chef de la Minustah entre en scène. Et sur la scène de l’insécurité à Port-au-Prince, les bandits sont plus que jamais déterminés à poursuivre leurs actions: kidnapper et tuer des gens quotidiennement. Ils n’épargnent personne, les casques bleus sont aussi dans leur ligne de mire. Neuf d’entre eux ont déjà succombé sous les balles des activistes armés. De toute évidence, de nouvelles mesures seront prises en vue de limiter les pertes en vie humaine et rétablir un climat de sécurité propice au bon déroulement des prochaines joutes en Haïti. Le général brésilien José Elito Carvalho Siqueira serait l’homme de la situation. Il est présenté comme un adepte de la ligne dure de l’armée et un professionnel très méticuleux. Carvalho Siqueira, 59 ans, commande depuis 2004 la sixième région militaire brésilienne. Le successeur du général Urano Teixeira Da Matta Barcellar qui est un excellent stratège militaire parle couramment le français et l’anglais, lit-on sur le site du ministère brésilien des affaires étrangères. On se le rappelle, au lendemain de l’entrée en fonction du général Barcellar, de nouvelles dispositions prises pour combattre l’insécurité avaient, pendant un certain temps, aidé à stabiliser la capitale haïtienne. Mais depuis quelques temps, des voix s’élèvent pour réclamer des interventions ciblées de la Minustah à Cité Soleil pour libérer la population du plus grand bidonville du pays pris en otage par des gangs armés. Des organisations de la société civile et des partis politiques du secteur démocratique ont déclenché récemment une grande mobilisation en vue de contraindre la force onusienne à passer à l’action contre les bandits pour mettre un terme au phénomène du kidnapping. Pour des officiels onusiens, la Minustah a rempli avec succès sa mission en Haïti. Quelque soit le général placé à la tête des troupes déployées en Haïti, les casques bleus agiront dans les limites définies par les Nations Unies.

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