L’offre de médiation de l’Organisation des Etats Américain (OEA) a été rejetée, hier, par le chancelier dominicain, Andres Navarro.Le dialogue entre les deux états pour trouver une solution à la crise a été préconisé par les membres de la mission technique chargée d’examiner la situation dans la zone frontalière entre la République dominicaine et Haïti. Dans le cadre des observations les membres de la mission avaient fait valoir que » des personnes risquent de se retrouver sans aucune nationalité reconnue ». Cette observation est conforme aux remarques des autorités haïtiennes soulignant que les personnes nées de parents haïtiens ne sont pas automatiquement détentrices de la nationalité haïtienne. Les organisations internationales avaient été alertées sur les risques d’apatridie que provoquera la déportation dominicaine. Les membres de la mission avaient également reconnu « l’existence de déplacements de populations qui survivent dans des conditions précaires ». Le chancelier Navarro a rejeté l’offre de dialogue de l’OEA, tandis que les membres de la mission avaient noté une volonté de dialogue des leaders des organisations de la société civile des deux pays. » Dans les deux pays, le secteur privé, la société civile et la communauté internationale réaffirment qu’il est nécessaire d’aider à établir des consensus et à trouver des solutions, en tenant compte des intérêts des citoyens de l’île’, précise le rapport. De plus, des officiels haïtiens et dominicains avaient fait part de leur volonté de rechercher par le dialogue une solution à la crise. »Les pays sont disposés à reprendre, sous certaines conditions, le dialogue mutuel et à établir des mécanismes de résolution des différends sur les questions migratoires à court, à moyen et à long terme », souligne le rapport. LLM / radio Métropole Haïti