Le président de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA), Fritz Robert Saint-Paul, a confirmé, hier, l’existence d’une enquête interne pour corruption.La nouvelle administration n’aurait trouvé aucune trace du matériels achetés sous la présidence de Nonie H. Mathieu. Le rapport d’audit commandité par l’administration de M. Saint Paul a été acheminé le 2 mars 2015 au Sénat de la République, au Parquet de Port-au-Prince et aux institutions de lutte contre les fraudes fiscales et la corruption dont l’unité de Renseignement Financier (UCREF) l’unité de Lutte contre la Corruption (ULCC). Mise en cause dans ses transactions louches de 37 millions de gourdes, Mme Mathieu n’a pas encore réagi formellement sur le dossier. Le président du tribunal révèle pourtant qu’elle avait sollicité un délai pour reagir.Pire Mme Mathieu, qui a conservé son siège au tribunal administratif, n’est plus a son poste depuis la publication du dossier dans les medias. La semaine écoulée le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) avait publié un dossier sur ce scandale de corruption sur la base du rapport d’audit de la CSCCA. Interrogé sur l’absence de Mme Mathieu, le président de la Cour des Comptes a fait valoir que seule l’intéressée pourrait fournir des explications. Les juges de la Cour Supérieure des comptes disposent d’un mandat de 10 ans qui doit arriver à terme en 2024.Selon la constitution ils ne sont passibles que de la haute cour de justice pour les fautes commises dans l’exercice de leur fonction. Le Sénat devrait se transformer en Haute Cour de justice pour juger les hauts fonctionnaires de l’état. Cependant le grand Corps, réduit à 10 membres, ne pourra en aucun cas s’acquitter de sa tache.De plus l’inexistence de la chambre des députés empêche la mise en branle du processus. LLM / radio Métropole Haïti