Nouveau délai de l’OEA aux protagonistes avant une décision …

L’Organisation des Etats Américains (OEA) compte adopter une décision sur la crise haitienne au cours de son assemblée générale à Santiago(Chili) , le 8 juin 2003 . C’est du moins ce que laisse entendre le chef de la Mission Spéciale de l’OEA , David Lee, qui faisait le point sur la réunion spéciale du Conseil Permanent sur Haiti, le 30 avril dernier. Les parties en conflit devraient donc profiter de ce délai de quelques semaines pour éviter que l’Organisation Hémisphérique ne fasse appel à ses instruments de renforcement de la démocratie . A bien comprendre les propos du président du Conseil Permanent de l’OEA, l’ambassadeur du Guyana Odeen Ishmael ,les secteurs concernés par les Résolutions 806 et 822 notamment le Pouvoir Lavalas auraient quatre (4) semaines pour se remettre à l’ouvrage. Autrement dit, un autre délai est imparti au Pouvoir , après celui du 30 mars, pour répondre à certaines exigences telles l’arrestation du chef de l’Armée Cannibale, Amiot Métayer, le désarmement et la création d’un climat de sécurité propice à la tenue d’élections. Tandis que les autres secteurs dont l’Opposition devraient donner des garanties de participation à la formation du Conseil Electoral Provisoire (CEP) une fois que le Pouvoir accepte de jouer son rôle . Dans le cas contraire, les trente quatre (34) états membres qui se réuniront en assemblée générale du 8 au 10 juin au Chili pourraient se voir obligés de faire un choix. L’ambassaseur Lee précise que l’OEA pourrait faire appel à des instruments tels la Charte Démocratique ou certaines conventions visant au renforcement du système démocratique dans la région . Et de l’avis du président du Conseil, Odeen Ishmael, l’utilisation de ces instruments pourrait aider tous les haïtiens à résoudre la crise politique. En revanche, la mise en oeuvre des recommandations de la Délégation de Haut Niveau de mars dernier liées aux Résolutions 806 et 822, avec bien entendu des résultats positifs, pourrait habiliter la communauté internationale à épauler le développement démocratique, politique ,économique et social d’Haïti, promet le chef de la mission spéciale de l’OEA en Haïti . Ce qui importe pour l’OEA, c’est que les secteurs impliqués assument leur rôle et ceci avant le 8 juin, souligne David Lee. Ce dernier rappelle que l’organisation qu’il représente n’entend soutenir aucun effort tendant à renverser Jean Bertrand Aristide du Pouvoir par la confrontation violente dans les rues ou par d’autres mesures contraires au processus démocratique. Mais, l’organisation continentale qui multiplie les échecs depuis l’éclatement de la crise née des élections législatives et locales controversées du 21 mai 2000 ne fait qu’encaisser des boulets rouges de la part de divers secteurs y compris des membres du parti au Pouvoir. En réaction, David Lee répète l’avertissement de Luigi Einaudi, le 20 mars dernier lorsque le secrétaire général adjoint de l’OEA avait indiqué qu’Haïti ne sera pas mis sous tutelle. Pendant ce temps, Le ministre haitien des Affaires Etrangères, Joseph Philippe Antonio, annonce que le gouvernement serait sur le point de faire d’autres pas dans le cadre de la mise en oeuvre de la Résolution 822 avant la prochaine assemblée générale de l’Organisation de l’Organisation des Etats Américains (OEA) au Chili . M. Antonio réitère l’appel lancé par le Président Aristide en faveur d’une trève avant la date du 18 mai pour sortir le pays de l’impasse .

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