Pour la deuxième fois en 15 jours la séance d’interpellation du ministre des finances, Daniel Dorsainvil a été reportée.Des frictions résultants de la réélection du bureau de Kelly Bastien associées à la fragilité du quorum sont évoquées comme les causes de ce nouveau report.Le ministre Dorsainvil bénéficierait d’un sursis auprès de certains sénateurs alors que d’autres assurent que la séance d’interpellation se tiendra avant ou après le vote du budget. » Il y a des sénateurs qui ont sollicité un prolongement du sursis puisqu’ils doivent se préparer pour la séance d’interpellation », déclare le président de la commission finance du sénat, Nenel Cassy soulignant que la période consacrée au sursis dépend du bureau. » Nous les sénateurs interpellateurs sommes prêts », rétorque le sénateur Cassy aux journalistes qui assimilaient le retard à une procédure dilatoire.Cependant le président de la commission finance du sénat estime que ce nouveau report ne constitue pas un camouflet pour les sénateurs interpellateurs. » On attend le bureau qui doit convoquer la séance d’interpellation », dit-il faisant remarquer que cette prérogative appartient au bureau. Le 14 janvier dernier M. Dorsainvil s’était présenté au sénat,En dépit de l’absence des motifs de l’interpellation dans la lettre qui lui a été adressée.Il avait ainsi voulu témoigner son respect envers les membres de l’institution parlementaire. L’un des sénateurs interpellateurs, Anacacis Jean Hector, assure que l’interpellation de Daniel Dorsainvil est un signal au chef de l’état pour dire que la situation économique est en train de s’empirer. Il critique la politique néolibérale appliquée par le gouvernement qui selon lui ne fait qu’accentuer la paupérisation de la population.