Nouveaux prix à la pompe , nouveau comportement social

La brutale et nouvelle augmentation des prix à la pompe depuis le vendredi 21 février 2003 ne provoque pas seulement le mécontentement au sein de la population . Au delà de la frustration, Cette situation porte bon nombre d’haitiens à agir désormais à tête reposée. Nouveaux prix, nouvelle vie à Port-au-Prince. La capitale haitienne peine à se révéler la tête suite à la nouvelle flambée des prix à la pompe qui a frappé de plein fouet consommateurs ,conducteurs et propriétaires de véhicules . Un regard promené au hasard sur les principales artères de la capitale suffit pour saisir la portée de cette augmentation décidée par les autorités en place . Les activités dans les principales rues ne sont pas intenses comme en temps de grève, des taxis roulent à vide d’autres sont en stationnement, chômage forcé . Pourtant, sur les trottoirs, il y a du monde, écoliers, ouvriers et professionels s’entrecroisent , se bousculent, beaucoup d’entre eux font le va-et-vient entre la maison et le centre d’activités à pied . Dans les gares routières , des dizaines de véhicules sont stationnés mais il est difficile de les remplir de passagers . Dans la fraicheur du matin ou en pleine canicule à midi, les conducteurs attendent d’être chargés depuis une heure ou deux. Le transport en commun ressemble de près à une galère . Il faut désormais beaucoup plus d’argent à un conducteur pour maintenir son véhicule en état de rouler, 135 gourdes pour un gallon, il y a de quoi réfléchir avant de tourner sa clef. Bien réfléchir avant de démarrer, ne plus utiliser le climatiseur ou tout simplement déposer le véhicule au « parking « . De 56 gourdes en décembre 2002, le gallon de gazoline (95) est passé à 85 gourdes en janvier 2003 puis à 135 en février . Beaucoup d’haitiens n’en finissent pas de se plaindre mais plusieurs observateurs prévoient que la capacité des uns et des autres à s’adapter aux situations difficiles finira par l’emporter comme cela a été le cas lors de la première augmentation.