Risque de dégradation des conditions de vie de la population

Les conditions de vie des haitiens risquent de se détériorer davantage suite au nouvel ajustement des prix à la pompe. A l’annonce de la nouvelle mesure gouvernementale , le prix des différents circuits a pratiquement doublé. Depuis l’annonce du premier ajustement des prix à la pompe par le gouvernement le 1er janvier, le coût de la vie est en hausse constante . Les produits de première nécessité coûtent les yeux de la tête. Et , de toute évidence , cette deuxième augmentation des prix de l’essence décidée par le Pouvoir Lavalas, aura des impacts négatifs sur l’ensemble des secteurs de la société notamment sur les démunis qui ne seront plus en mesure de subsister. Ces membres de la population se déclarent inquiets pour l’avenir de leurs enfants . « Nos petits ne pourront plus aller à l’école, puisque nous ne serons plus en mesure de payer le transport, l’écolage et la nourriture ». Ils demandent au Président Jean Bertrand Aristide d’assumer ses responsabilités face à la détérioration des conditions de vie du peuple haitien. Entre temps , c’est la grogne du côté des chauffeurs de transport public qui appellent l’ensemble des secteurs de la société à se mobiliser pour forcer le gouvernement à revenir sur sa décision. Ce qu’il faut comprendre , avec cette nouvelle hausse de l’ordre d’environ 60% , les rentrées de l’Etat devraient croître . Selon une source proche des autorités monétaires haitiennes, l’ajustement décidé le 1er janvier dernier a permis de collecter près de 150 millions de gourdes, en terme de bénéfice. L’important pour le gouvernement est de renflouer les caisses du trésor public afin de faire face aux difficultés de l’heure. Pour répéter le ministre du commerce Lesly Gouthier , la décision d’ajuster à nouveau les prix à la pompe est le résultat du mauvais comportement de la gourde par rapport au dollar et de la hausse du prix de l’essence sur le marché international . Mais au niveau national , aucune mesure en prévision à cette situation n’a semble-t-il, été prise . De fait , la situation va en empirant et le ministre du commerce ne se fait pas d’illusion . Et quant on sait que l’Etat haitien ne subventionne plus les produits pétroliers et que la Banque Centrale n’intervient pas dans ce dossier pour financer les déficits , on peut s’attendre à de nouveaux ajustements dans la mesure où les données ne changent pas . Il faut aussi craindre une situation de non retour à défaut de mesures d’accompagnement. Les annonces qui avaient été faites par le Pouvoir dans le sens d’un allègement se sont révélées inefficaces.

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