Nouvel appel d’officiels étrangers en faveur de la résolution rapide de la crise.

Les représentants de la communauté politique et financière internationale expriment leurs inquiétudes par rapport à la détérioration de la situation socio-politique en Haiti à un moment où s’ouvre à Washington un important atelier de travail sur la crise qui frappe le pays. Le président de Banque Interaméricaine de Développement (BID), Enrique Iglesias, fait état de sa préoccupation face à la dégradation de la situation sociale et économique en Haiti. M. Iglesias met l’accent sur l’urgence de résoudre la crise politique, rapporte le secrétaire général de l’Association des Journalistes Haitiens (AJH) ,Guyler C. Delva, présent à une réception donnée dans la capitale américaine dans la soirée du mercredi 12 mars 2003 . Pour sa part, le sous-secrétaire d’Etat américain pour les affaires hémisphériques , Tom Shanon, se déclare insatisfait de la performance du Pouvoir dans l’application de la Résolution 822 de l’Organisation des Etats Américains (OEA) . Tout en saluant les efforts déployés par le gouvernement dans le dossier des réparations des victimes des violences du 17 décembre 2001 , le représentant de l’administration Bush fait part de la nécessité pour le gouvernement haitien d’adopter les mesures nécessaires pour créer les conditions de sécurité propices à la tenue des élections . M. Shanon poursuit que la Mission de la Communauté Internationale qui doit arriver à Port-au-Prince , le 19 mars , aura un message spécial à adresser au chef de l’Etat, Jean Bertrand Aristide , pour qu’il assume ses responsabilités. Le diplomate américain ajoute que l’international va demander également à l’Opposition et à la Société Civile de jouer leur partition dans le cadre de la 822. En ce qui a trait à la situation des droits humains , M. Shanon a fait part de la préoccupation de l’administration américaine face à la multiplication des violations et à la détérioration du climat politique . L’Ambassade Américaine en Haiti vient de dresser un sévère réquisitoire contre le régime de Jean-Bertrand Aristide dans une note de condamnation des arrestations de militants politiques et d’organisations civiques. La représentation diplomatique des Etats-Unis indique que “les arrestations arbitraires sont les signes même de répression politique et de dissidence” qui ne concordent pas avec la Démocratie . Messieurs Iglesias et Shanon s’exprimaient à la veille du déroulement à Washington de cette importante réunion sur la crise haitienne mise sur pied par l’organisation “ Dialogue Interaméricain “ .