Nouvel incident entre des parlementaires haïtiens et des soldats onusiens

Le député Astrel Dolne affirme que son véhicule a été fouillé par des casques bleus de la Minustah (Mission des Nations Unies de stabilisation d’Haïti) en dépit du fait qu’il ait présenté sa carte l’identifiant comme membre du parlement haïtien. Astrel Dolne invite le Bureau de la Chambre des députés à réagir pour que les soldats onusiens apprennent à respecter les élus du peuple.Samedi soir, des soldats de la Minustah ont tenté d’inspecter le véhicule du sénateur Marc Antoine Samson. Le parlemementaire indigné par cet acte réclame le rapatriement de ces casques bleus qui n’ont pas tenu compte de son statut de sénateur de la République jouissant d’une immunité constitutionnelle.Le président de la Commission sécurité du Sénat de la République exige des exuces publiques de la Minustah suite à la tentative de fouille du véhicule de son collègue Samson par des casques bleus. Le sénateur Youri Latortue qualifie d’inacceptable le comportement des soldats de la Minustah face à des parlementaires qui jouissent de l’immunité selon la constitution haïtienne de 1987. M. Latortue invite la Mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti à rectifier le tir.La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti qualifie de « méprise » l’incident ayant opposé des casques bleus au sénateur Marc Antoine Samson Samedi dernier dans la zone du parc Industriel (Port-au-Prince). L’assistante du directeur des communications de la Mission onusienne, Evelyne Pétrus-Barry, qui affirme que les soldats onusiens sont tenus de respecter les règles de l’immunité parlementaire précise que les casques bleus font de leur mieux pour être courtois en effectuant des patrouilles mobiles.Dans le même temps le Réseau National de Défense des Droits Humains ( RNDDH) condamne le non respect de l’immunité du sénateur Marc Antoine Samson par des casques bleus . Le secrétaire exécutif du RNDDH demande au gouvernement de s’appliquer à faire respecter la souveraineté nationale. Pierre Espérance explique que la force onusienne est là pour aider et non pour remplacer les institutions haïtiennes.

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