Nouvelle attaque du Pouvoir sur la presse indépendante

Le Pouvoir Lavalas tarde à dresser un bilan exhaustif des victimes dans les rangs de la Police lors de la tentative avortée de reprendre Gonaïves, le samedi 7 février 2004. Le gouvernement en place préfère s’en prendre une fois de plus à la presse accusée d ‘être responsable de la dégradation du climat socio-politique. Sur les traces de leur chef Jean Bertrand Aristide, les dirigeants lavalas poursuivent leur saga contre la presse indépendante, ciblée au même titre que les fauteurs de troubles . Aux Gonaïves particulièrement, les correpondants de presse sont perçus par le régime en place comme des agitateurs, des éléments dangereux pour le pays, pour répéter le secrétaire d’Etat à la Communication. Le mardi 10 février , Mario Dupuy les a qualifiés d’attachés de presse des terroristes qui mentent à longueur de journée. Tout le mal de la Cité de l’Indépendance repose sur les corresponsdants de presse de la zone qui, pour la plupart, rapportent les mêmes faits dans les différents flash d’information diffusés sur les ondes des médias indépendants. Des informations relayées tout aussi bien par la presse étrangère, faisant état de plus de 40 morts dans le pays depuis le 5 février. Le ministre de l’intérieur , Jocelerme Privert, précise qu’il y a eu seulement un mort dans les rangs de la Police. Selon les informations fournies par la presse gonaïvienne et la croix-rouge haïtienne, la quantité de morts dans les rangs de la police atteindrait le niveau de 7 au maximum pour deux jours d’affrontement et 14 au total , à en croire le Front de résistance des Gonaïves. Mais, peu importe les considérations, il est évident que le nombre des victimes enregistrées par la police nationale n’a rien à voir avec le bilan dressé par les autorités lavalas. Et, c’est peut-être par compréhension de la question que le secrétaire d’Etat à la sécurité publique, Jean Gérard Dubreuil, préfère classer ce bilan dans la rubrique du provisoire.

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