Nouvelle baisse du taux d’inflation en février

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Le taux d’inflation a atteint le niveau de 8,6 % au cours du mois de février, alors qu’en janvier elle était passée, pour la première fois depuis 4 ans, sous la barre des 10 %. L’économiste Kesner Pharel affirme que la décélération dans la variation des prix calculée en rythme annuel par l’Institut Haïtien de Statistiques et d’Informatique (IHSI) a eu lieu le mois dernier en dépit d’une certaine accélération dans le calcul mensuel entre Janvier et février. L’Indice des prix à la consommation est passée de 134,2 en janvier à 135,3 en février soit une hausse de 0,8%. La progression mensuelle est le résultat d’augmentation de prix de plus de 1% accusée par les principales fonctions de consommation. Alimentation, boissons et tabac 1,1 %.Habillement, tissus et chaussures 1,2% santé 1,1 %. Des hausses prononcées ont été enregistrées dans les fonctions comme loyer du logement, énergie et eau 0,8 % ; aménagement et entretien du logement 0, 7%. Ces variations positives ont été compensées toutefois par le faible accroissement de la fonction autres biens et services 0,1% et la contraction de 1,4% affichée par la fonction transport. Le rapport de l’IHSI a révélé que l’indice des prix à la consommation calculé pour les produits fabriqués en Haïti a cru à un rythme de 0,7% tandis que l’indice pour les produits importés a connu une chute de 0,3 %.Le rapport a souligné que l’aire métropolitaine, composée des villes Port-au-Prince, Delmas, Pétion ville, Carrefour et Croix des Bouquets ainsi que la région Nord( départements Nord, Nord Est et Nord Ouest) ont enregistré la plus forte hausse en février ( environ 1,1%). Les experts de l’IHSI attribuent le ralentissement en glissement annuel affiché par l’indice des prix à la consommation depuis le début de l’exercice fiscal en cours à deux principaux facteurs. D’abord l’appréciation de la gourde par rapport au dollar et la baisse des prix des produits pétroliers sur le marché local. Kesner Pharel estime que la baisse continue des tensions inflationnistes dans l’économie nationale aurait dû donner lieu à un certain desserrement de l’étau monétaire par la Banque Centrale.Cependant la BRH continue à maintenir le taux directeur a un niveau assez élevé soit autour de 16 %. L’économiste Kesner Pharel rappelle qu’il existe 7 points de pourcentage entre les taux directeur pour la période la plus longue à la BRH et le taux d’inflation affiché en février dernier.

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