Nouvelle journée de tension à Cité Soleil

Les résidents de Cité Soleil ont vécu, le lundi 22 octobre, de nouveaux moments de tension. Des individus lourdement armés non identifiés montés à bord d’un pick-up de couleur rouge ont ouvert le feu, tôt dans la matinée, sur le sous-commisssariat situé à l’entrée du plus grand bidonville de Port-au-Prince. Parallèlement, la maison d’un policier a été incendiée par un autre groupe d’individus. Depuis les incidents de vendredi dernier à cité soleil – incidents au cours desquels trois (3) riverains ont été tués dont un jeune garçon de 21 ans – une certaine tension s’est installée dans le plus grand bidonville de Port-au-Prince. Et cette peur est montée d’un cran ce lundi 22 octobre après l’attaque du commissariat de police de la zone par un groupe d’individus non identifiés . Ces présumés bandits qui étaient montés à bord d’un pick-up de couleur rouge ont ouvert le feu à hauteur d’homme blessant trois (3) personnes dont une grièvement. Une patrouille de la Compagnie d’Intervention et de Maintien d’Ordre (CIMO) a été appelée en renfort pour sécuriser le sous-commissariat situé à l’entrée de Cité Soleil. A première vue, le poste de police est mal équipé pour faire face à ces violences. Selon des policiers, des groupes d’individus basés à cité Boston seraient mieux équipés que les agents de la PNH. Pour preuve, l’attaque à l’arme automatique de ce lundi matin a fait trembler le commissariat. Les quelques policiers qui s’y trouvaient ont dû se mettre à couvert pour ne pas laisser leur peau. Des policiers affectés aux commissariats de Cité Soleil se prononcent en faveur d’une opération de grande envergure pour déloger les présumés bandits qui alimentent, selon eux, le phénomène de l’insécurité dans ce quartier populeux de Port-au-Prince. Mais pour certains riverains, les agents de l’ordre sont à l’origine des actes de violence enregistrés à Cité soleil. Ces déclarations inquiètent les policiers affectés dans la zone car ils sont pris entre deux (2) feux. D’un côté, des résidents du plus grand quartier populaire de la capitale les maudissent et de l’autre, des présumés bandits les harcèlent . Dans cette ambiance d’insécurité, certains policiers en poste à Cité Soleil se déclarent prêts à plier bagage.