Nouvelle manifestation anti-Aristide à Cité Soleil

Pour la deuxième journée consécutive , des manifestants ont gagné les rues de Cité Soleil , le mardi 4 novembre 2003, pour réclamer le départ du Président Jean Bertrand Aristide. Les manifestants qui accusent le Chef de l’Etat d’implication dans le meurtre, le 31 octobre , du chef de bande Lavalas , Rodson Lemaire dit « Colobri » estiment que M. Aristide les a trahis . Ils se sont dits solidaires du Front de Résisrtance des Gonaïves qui demande également la démission du dirigeant Lavalas depuis l’assassinat du chef d’OP , Amiot Métayer , le 21 septembre dernier. La manifestation s’est déroulée dans le quartier dénommé « Boston » où la tension demeure vie . Les partisans de « Colobri » qui accusent la bande du dénommé Dread Wilmen et des agents de la Police dans cet assassinat se déclarent inquiets pour leur sécurité. Toutefois, ils se tiennent prêts à repousser toute attaque du camp adverse et menacent d’incendier la Centrale Thermique de Varreux si leur leader Thomas Robenson alias« Labanière » connaît le même sort que « Colobri » . Cité Soleil reste un terrain miné où des groupes rivaux s’accusent mutuellement dans des actes de violence. Illustration : les riverains de « Boston » rejettent la responsabilité de l’assassinat de Rodson Lemaire alias Colobri et d’autres meurtres sur le compte des hommes du nommé Dread Wilmen. Ce dernier croit savoir que le défunt Colobri et ses partisans sont impliqués dans tous les récents crimes commis dans le plus grand bidonville de Port-au-Prince . Mais, par rapport aux récentes déclarations faites par l’actuel homme fort de Bois-neuf qui prétend agir de concert avec la police pour éliminer les chefs de gangs à Cité Soleil, les proches de Colobri s’interrogent sur un quelconque plan ourdi par le président dans le cadre de ce dossier. Pour eux, la bête noire s’appelle Dread Wilmen. Il est accusé , à son tour, dans des cas de meurtre, de vol et de viol. Les proches de Colobri mettent en garde contre toute attaque qui viserait leur territoire. Depuis l’assassinat de « Colobri », à Boston, les riverains montent la garde subtilement de jour comme de nuit. A la moindre attaque des hommes de Dread Wilmen, ils se disent prêts défendre leur quartier avec tous les moyens à leur disposition. En dépit de cette situation, un calme apparent règne à « Boston ». Les écoles sont fréquentées, les détaillants sont remarqués dans les rues et corridors, les chômeurs font des va-et-vient incessants. Cependant , tout est à craindre, à n’importe quel moment des affrontements peuvent éclater entre des militants et des dissidents Lavalas.

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