
Les ouvriers de la sous traitance de la Société Nationale des Parcs Industriels (Sonapi) ont réalisé hier une seconde journée de protestation contre le salaire minimum défini par le Conseil Supérieur des Salaires (CSS).Partis du Sonapi les manifestants ont saccagé certaines installations de l’entreprise de Charles Henry Baker afin de convaincre les ouvriers sur place à participer au mouvement. Les manifestants entendaient se rendre à l’hôtel Oasis à Pétion où se tenait une rencontre entre les membres du Conseil Supérieur des Salaires (CSS) et les membres de la commission Hope. Les forces de l’ordre sont intervenues afin d’empêcher la poursuite de la manifestation sur la route de Delmas et ensuite disperser les manifestants. Les ouvriers dans le secteur de la sous traitance dénoncent une diminution du salaire minimum par le CSS. Déplorant que le salaire de 300 gourdes de l’année dernière a été ramené à 225 gourdes, les ouvriers réclament un salaire de 500 gourdes par jour en raison de la hausse du cout de la vie. Un des dirigeants de la manifestation, Jean Robert Louis, révèle que les ouvriers, qui ont été bernés par les patrons lors des négociations, n’ont d’autres choix que d’exprimer leur colère dans les rues. Outre la hausse du salaire, les ouvriers de la sous traitance réclament des subventions pour le transport et le logement. Il faut également des allocations pour la nourriture, explique M. Louis attirant l’attention sur la nécessité d’une couverture sanitaire dans les entreprises. Les ouvriers pressent le CSS de fixer le tarif à la pièce dans les entreprises de ce secteur et faire respecter la journée de 8 heures de travail. La quasi totalité des ouvriers de la Sonapi avaient pris part au mouvement. A la mi-journée un reporter de radio Métropole a constaté que les différents bâtiments étaient déserts. LLM / radio Métropole Haïti