Nouvelle manifestation de colère de sociétaires qui réclament le départ du président Aristide

La tension était vive, le lundi 1er juillet 2002, à Lalue devant les locaux de la Coopérative d’Entrepreneuriat Indépendant (CEI). Les sociétaires, à qui la direction avait promis la reprise des activités le 1er juillet, ont été déçus de voir les portes de l’entreprise fermées . Livrets en main, les sociétaires ont laissé chez eux pour le siège de l’institution à Lalue mais ce n’était qu’une illusion. La déception des sociétaires ne peut se mesurer qu’à la dimension de leur attente, depuis tantôt trois (3) mois ils sont privés de leur ristourne et ne peuvent pas récupérer leurs capitaux. Devant la CEI, ils se racontaient leur misère comme pour se consoler. Les minutes passent, les portes de la CEI sont toujours fermées. Les sociétaires impatients réfléchissent et tiennent une réunion à l’extraordinaire à la ruelle Vaillant. Ils se proposent de donner une nouvelle tournure à leur mouvement de protestation . L’idée est adoptée, les sociétaires revêtent leur costume d’agitateurs, pneus enflammés, grosses pierres, carcasse de voitures dispersées partout sur la chaussée, la circulation automobile paralysée. Les conducteurs qui descendaient au centre ville ou qui montaient à Pétion-ville par Bourdon ont dû bifurquer ou tout simplement rebrousser chemin, tout le secteur est paralysé. Les sociétaires s’en prennent à tous et à tout, même à l’organisation du baccalauréat, le local de la « EFTEC » à Lalue ,siège d’examen, à essuyé des jets de pierres, le renvoi des bacheliers est formellement demandé. Sur les lèvres des manifestants, un seul et même nom revient Jean Bertrand Aristide traité de fossoyeur . Il y a peu, le pouvoir Lavalas, le président Aristide en tête, présentait les coopératives aux côtés de l’alphabétisation comme la seule planche de salut pour Haïti, aujourd’hui aux yeux des sociétaires de la CEI, le mouvement a échoué et à leur avis, c’est aussi l’échec du pouvoir . Ils réclament le départ du chef de l’Etat.

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