A l’appel de la Table de concertation de l’opposition, quelques milliers de manifestants ont arpenté diverses rues de la capitale ce mercredi 4 février, afin d’exiger une réduction, jusqu’à 100 gourdes, des prix des produits pétroliers. Les manifestants amers contre les responsables des syndicats ayant participé lundi aux négociations qui n’ont débouché que sur une révision qu’ils jugent insignifiant, des prix du carburant. Selon l’accord trouvé, le gouvernementenlève 20 gourdes sur chaque gallon d’essence, de diésel ou de Kérosène. Ces nouveaux prix seront effectifs d’ici ce vendredi. Pendant tout le parcours de la manifestation, les militants politiques ont lancé des propos hostiles contre le chef de l’Etat qu’ils accusent de corruption et dont ils réclament le départ. « Nous continuerons à manifester jusqu’à ce que le chef de l’Etat démissionnede ses fonctions », ont-ils fait savoir. « Après avoir dénoncé la corruption, les gabegies administratives et l’insécurité, aujourd’hui nous réclamons une baisse des prix des produits pétroliers. Michel Martelly, qui a dilapidé les fonds du programme PetroCaribe, veut que la masse défavorisée paye sa facture », a dénoncé Assad Volcy. Un autre acteur entre dans la scène. Des étudiants de l’UEH, notamment de la Faculté des sciences humaines, de la Faculté d’ethnologie et de l’INAGHEI. Ils avaient, la veille, dressé des barricades de pneus enflammés, s’étaient fait remarquer. Pour Samuel Morancy de la Faculté des sciences humaines, « aujourd’hui le mouvement prend une autre ampleur ». « Tout le monde est concerné par la question des produits pétroliers. Nous ne sommes pas des Dominicains, nous ne pouvons pas récupérer un mouvement qui concerne toutes les couches de la société haïtienne ». A l’avenue Christophe, aux rues Magloire Ambroise, Oswald Durand et St¬-Honoré, des chocs ont eu lieu durant tout l’après-¬midi du mercredi entre des étudiants,des manifestants et des agents de l’ordre. Des pierres, des tessons de bouteille ont été lancés. Les agents de CIMO ont fait usage des grenades lacrymogènes.La manifestation était partie des quartiers La Saline et Bélair, pour prendre fin près de la faculté d’Ethnologie au champ-de-mars, non loin du palais présidentiel.Les organisateurs se donnent rendez-vous pour ce jeudi pour continuer de fouler le béton. MJ/Radio Métropole Haïti
Nouvelle manifestation de l’opposition pour exiger la baisse des prix du carburant
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