Nouvelle situation de tension au Cap à quelques jours d’une marche de l’Opposition

Un regain de tension est observé au Cap-Haitien au moment où l’Opposition annonce une nouvelle manifestation pour le dimanche 14 septembre 2003. A cette date , les partisans du Pouvoir projettent également de gagner les rues. Dans une déclaration à la presse , le mercredi 10 septembre , un élu local Lavalas, Gracéus Laguerre, a jeté de l’huile sur le feu en affirmant que l’Opposition ne pourra jamais manifester dans la deuxième ville du pays tant que le militant Donal Julmis n’aura pas obtenu justice . Ce dernier avait été tué par balles , le 6 avril dernier, dans le quartier dénommé « Carénage ». Le CASEC Gracéus Laguerre déclare qu’il est grand temps que les partisans cessent d’être victimes. L ‘élu local contesté , on ne peut plus menaçant , demande à la police de se tenir à l’écart à l’occasion des marches de dimanche.Gracéus Laguerre exhorte également les partisans de l’Opposition des autres régions du pays à ne pas mettre les pieds dans la deuxième ville du pays. Il en est de même pour les ambassades étrangères qui délèguent des observateurs aux activités de l’Opposition. Un autre militant du parti au pouvoir va plus loin dans ses menaces. Lors d’une conférence de presse au local de la Radio d’Etat ,au Cap, le même jour, Frandy Jules qui avait annoncé les violences survenues lors du rassemblement de l’Opposition du 30 août dernier demande au gouvernement de mettre à leur disposition des ambulances pour transporter des morts. Le Cap-Haïtien vit une situation anormale depuis le 30 août , date de la dispersion brutale par la police d’un rassemblement de l’Opposition dénommé « Week-end de la Solidarité ». En la circonstance , plusieurs dizaines de participants ont été blessés et la police en avait profité pour interdire toute manifestation dans le Nord jusqu’à nouvel ordre.

Publicité