Haïti est une fois de plus sous la menace du Groupe d’Action Financière de la Caraïbe (Gafic).Les membres du Gafic réaliseront le 20 mai prochain une nouvelle évaluation de la situation d’Haïti en ce qui a trait à la lutte contre le blanchiment des avoirs et le financement du terrorisme.Le vote de la loi sanctionnant le blanchiment des capitaux en février 2016 ne suffit pas. Les dirigeants du Gafic sont dans l’attente d’autres actions concrètes du gouvernement et des législateurs haïtiens. Le vote de la loi sur le fonctionnement de l’Ucref dans l’impasse à la chambre basse figure parmi les exigences du Gafic et des institutions financières internationales.Pour éviter le derisking les ministères de la justice, de l’économie et des finances et de la planification devront, dans le meilleur délai, adopter de nouvelles dispositions réglementaires ou judiciaires. Le ministère de la justice, qui a soumis récemment le projet de modification du code pénal, devra pour répondre aux injonctions du Gafic mettre sur pied une commission de statistique.Le garde des sceaux doit également élaborer un projet de loi organique pour favoriser une lutte efficace contre le crime organisé. De son coté le ministère de l’économie et des finances doit édicter des règlements sur le fonctionnement des casinos, des loteries, des établissements de jeux et des compagnies d’assurance.Les règlements doivent faire obligation à ces entreprises de collaborer dans le cadre de la lutte contre le blanchiment des capitaux. Dans le même temps le ministère de la planification devra soumettre au Parlement une loi sur le fonctionnement des organisations non gouvernementales. Entre autres obligation du Gafic, l’Unité Centrale de Renseignement Financier (Ucref) doit intégrer le Groupe Egmont d’intelligence financière.Il s’agit d’une urgence ont fait valoir les responsables du Gafic. LLM / radio Métropole Haïti
Nouvelles menaces du Gafic sur Haïti
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