Nouvelles révélations dans l’affaire CNE

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La journée du 12 novembre a été riche en rebondissements dans le dossier de la vente des matériels du Centre National des Equipements (CNE).Au cours d’une conférence de presse, les responsables de la Cour des comptes ont nié toute responsabilité dans cette affaire révélant que les matériels avaient été qualifiés de ferrailles par l’ancien ministre des travaux publics, Fritz Adrien.Dans une lettre en date du 22 février à la cour des comptes, M Adrien écrit ;  » le Ministère des Travaux Publics informe qu’il a reçu une offre de la Société Antillaise des Métaux SA pour débarrasser le CNE des débris métalliques inutiles qui handicapent le bon fonctionnement ».Selon les responsables de la cour des comptes une seule compagnie, la société antillaise des métaux SA avait pris part à la vente aux enchères réalisée par l’enchanteur public Verdieu Joseph.Un certificat de transmission n’a pas été délivré indiquent les responsables de la cour des comptes qui soutiennent que les ferrailles ne peuvent avoir ce type de document.Toutefois des techniciens de la cour des comptes reconnaissent avoir procédé à l’expertise des matériels.Notons que le lot de  » ferrailles  » comprend 11 bulldozers, 7 loaders, un marteau piqueur, 8 greders, 2 bouilloires asphalte, un Hyster Fiat, 11 rouleau compresseur, 1 perle excavatrice, 9 blocs moteurs, 4 rouleau liebherres, 2 bacs de camion, 3 camions GMC militaires 2 camion Mack, 3 camion volvo.Le sénateur Youri Latortue estime qu’il y a une certaine complicité entre les responsables de la Direction Générale des Impôts (DGI), de la Cour des Comptes et du ministère des travaux publics dans la vente des matériels du Centre National des Equipements (CNE). » Les responsabilités doivent être fixées au niveau des trois institutions et de l’encanteur », dit-il tout en appelant à la poursuite de l’enquête.Le sénateur Latortue qualifie d’incompréhensible la présence d’une seule compagnie à la vente à l’encan et l’absence de fiche technique pour les matériels vendus.Lors d’une rencontre au palais national hier, le président Préval aurait fait état des irrégularités dans la transaction. » Le directeur de la DGI n’avait pas été informé de la vente et la date la vente aux enchères a été changée quelques jours auparavant », selon le sénateur Latortue.Dans le cadre de l’investigation réalisée par le parquet de Port-au-Prince, 4 employés de la Cour des Comptes ont été interpellés hier après midi.Selon le sénateur Latortue, le chef de l’état a convenu de la nécessité de présenter un projet de loi cadre pour le CNE et de poursuivre les investigations. Youri Latortue réclame la publication des dossiers en ce qui a trait au travail réalisé par Frantz Verella, ministre des Travaux Publics qui a été consultant du CNE. » Nous voulons être sûrs que les personnes qui réalisent la réforme ne sont pas impliquées dans cette gabegie », dit-il précisant que les documents en question auraient été remis au parquet.

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