Nouvelles scènes de panique dans certains quartiers de Port-au-Prince

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Quelques scènes de panique ont été provoquées par des tirs d’armes automatiques entendus à la mi-journée du mardi 26 octobre 2004 au niveau de Bel-air et du Post-Marchand. Commerçants, grands et petits, ont dû fermer boutique pour éviter d’être la proie des bandits qui avaient annoncé une nouvelle étape dans le mouvement dénommé « Opération Bagdad » à travers trois journées de grève. Le centre-ville de Port-au-Prince demeure une zone à risque. Alors que les activités allaient bon train pendant les premières heures du mardi 26 octobre, à la mi-journée des tirs nourris étaient entendus notamment à Bel-air et au Poste-Marchand où sont retranchés les membres de l’Opération Bagdad ( activistes armés lavalas). Ce qui a provoqué une situation de panique dans plusieurs quartiers de la capitale. Les élèves qui marchaient tranquillement dans les rues ont dû prendre leurs jambes à leur cou pour se protéger contre la fureur de présumés chimères lavalas armés. En un clin d’œil, les principales artères du centre commercial de Port-au-Prince étaient vidées. Les activistes armés lavalas occupent toujours leur position à Bel-air même si depuis dimanche, des militaires de la Minustah et des policiers de la PNH ont établi leur base dans ce quartier populaire pro-lavalas. Il était difficile de savoir de quel côté provenaient ces tirs. Des élèves du lycée Pétion qui avaient repris le chemin de leurs salles de classe cette semaine ont dû vider les lieux un peu plus tôt que prévu. Depuis le 30 septembre, date du déclenchement de l’Opération Bagdad, des individus retranchés à Bel-air qui réclament le retour de Jean Bertrand Aristide sèment la panique dans plusieurs quartiers de la capitale. Et pour freiner ces actes de violence, la Police nationale et la Minustah mènent des opérations conjointes. Unités spécialisées et blindés déployées à Bel-air, mais loin de baisser les armes, les bandits menacent de chasser les forces de l’ordre de leur fief.

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