Objectif : Présidentielles

Au lendemain de la tenue des élections du 21 mai, c’est tout un flot de contestations qui a déferlé, mettant en question, la crédibilité du scrutin, celle du Conseil Electoral Provisoire (CEP), et la volonté de l’Exécutif de garantir la stabilité des institutions. Et depuis, une crise émerge, d’une part, des secteurs réclamant le départ de l’exécutif, et d’autre part, d’une catégorie formée notamment de membres de la société civile et de la communauté internationale qui affichent une position plus reservée. Ces derniers qui questionnent le mode de comptage utilisé par le CEP pour élire les sénateurs, ont toujours prôné le dialogue entre les protagonistes susceptibles d’aboutir à une résolution de la crise. Cependant, l’Executif a, de son côté, fait la sourde oreille à tous les cris des contestataires, quelque soit leur provenance. D’ailleurs, le gouvernement a toujours foncé en direction de l’ officialisation et de la légalisation des élus contestés, en faisant comprendre en peu de mots : « le chien aboie, la caravane passe ». Aujourd’hui, les choses ont semble t-il changé. M. René Préval préconise lui aussi le dialogue, mais sans préciser avec qui il est prêt à engager le dialogue ; ce dialogue, s’il devrait avoir lieu, devrait se tenir autour des prochaines élections sénatoriales et présidentielles du 26 novembre, qui constituent la première préoccupation du président, d’autant plus qu’il s’agit d’une exigence constitutionnelle.Dans le cas où effectivement, le dialogue est entamé, il doit permettre le déroulement du scrutin du 26 novembre dans de bonnes conditions. Parallalèment, M. Préval accepterait-il aussi que le dossier des élections du 21 mai, cause profonde de la crise, soit abordé ?. Une autre formule souple, digne du Président Préval pour calmer la fureur et taire les contestations, et en même temps, pour rappeler à qui veut l’entendre et comprendre, que les élections du 21 mai constituent une affaire classée. Les présidentielles du 26 novembre est, à priori, le dossier qui est à l’ordre du jour, laissons le passé dormir : tel semble être la voie tracée par le Chef de l’Etat .

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