Ocha constate une dégradation des conditions de vie en Haiti

Dans son rapport de suivi périodique pour janvier –mars 2019, le Bureau des Affaires Humanitaires de l’ONU (Ocha) fait état d’une dégradation des conditions de vie des couches les plus vulnérables en raison notamment de la crise politique.Selon le rapport la hausse du prix du panier alimentaire, « l’inflation sur les produits de base et la dépréciation continue de la gourde haïtienne (HTG) au cours du premier trimestre 2019 reflètent la dégradation de la situation économique du pays. Le prix du panier alimentaire est passé de 1385HTG en décembre 2018 (soit US$18) à 1577HTG en février 2019 (soit US$19,20), soit une augmentation de 11% en rythme mensuel et de 26% en rythme annuel selon le dernier bulletin de la Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire (CNSA) 9 . L’indice des prix à la consommation mesurant le taux d’inflation s’élevait à 15,1% en décembre 2018 contre 15,5% en janvier 2019, 17% en février 2019 et 16,7% en mars 2019 en rythme annuel. La Banque de la République d’Haïti (BRH) estime que l’inflation en rythme annuel devrait poursuivre sa progression au second trimestre de l’année et atteindre 17,6% au mois de mai 2019. Le taux de change US$ – HTG est quant à lui passé de US$1 pour 77HTG en décembre 2018 à US$1 pour 82HTG en mars 2019.Les analyses de la BRH montrent que la crise sociale de février 2019 a profondément affecté l’activité économique du pays, notamment le secteur du tourisme et de l’hôtellerie, plusieurs compagnies aériennes ayant annulé leurs volsvers Haïti, et le secteur agricole, les agriculteurs n’étant pas parvenus à écouler leurs produits sur les marchés locaux durant la crise ». Selon le rapport de l’Ocha la situation économique actuelle affecte les conditions d’accès à l’alimentation et le pouvoir d’achat des ménages les plus vulnérables.« Au cours du premier trimestre 2019, les multiples blocages routiers et manifestations anti- gouvernementales sur l’ensemble du territoire, particulièrement durant le ‘peyi lock’, et l’augmentation des violences inter-gangs ont parfois affecté les activités humanitaires.Certains acteurs humanitaires ont rapporté des difficultés pour accéder aux bénéficiaires dans les quartiers de Port-au-Prince où les gangs armés sont actifs, notamment à Cité Soleil et Martissant, et des déplacements de familles dus à l’insécurité, dont des personnes vulnérables. Des attaques de convois humanitaires ont également été signalées par le PAM, impactant les opérations humanitaires sur le terrain ». LLM / radio Métropole Haïti

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