
60.9% des personnes déplacées à la suite du séisme du 12 janvier 2010 rapportent que leurs conditions générales de vie se sont dégradées depuis 4 ans, tandis que 67% des ménages déplacés n’ont pas les moyens de subvenir à leurs besoins fondamentaux.C’est du moins ce qu’a révélé une étude commanditée par l’Organisation Internationale de la Migration (OIM) sur les solutions durables au déplacement urbain après une catastrophe. Dans le rapport final de cette étude, réalisée par la firme Brookings, les enquêteurs ont dénombré près de 147.000 personnes n’ayant aucun accès aux services de base et vivotant dans 271 camps éparpillés dans la conurbation de Port-au-Prince. Pour Grégoire Goodstein, chef de mission de l’Organisation Internationale de la Migration (OIM), le soutien aux solutions durables doit être inclusif au sens où les besoins des populations déplacées dans les quartiers défavorisés ne doivent pas être négligés. L’accès à l’eau, aux latrines et aux soins de santé a diminué de 17%, 8.6% et 4.1% respectivement, tandis que leurs conditions de logement se dégradent de jour en jour. Les rapporteurs invitent les autorités à s’impliquer, avec les parties prenantes, au renforcement des divers secteurs appelés à intervenir dans la recherche de solutions durables relatifs à l’accès à un logement décent, à une alimentation équilibrée, à des services financiers de qualité et à la microfinance. HA/radio Métropole Haïti