Orlando Marville très critique vis-à-vis du régime lavalas

L’ancien responsable de la Mission Electorale de l’OEA en Haïti se montre très critique vis-à-vis du régime au pouvoir dans le pays. Dans un article publié dans le journal “Daily Nation” de la Barbade, Orlando Marville indique que le gouvernement lavalas est le résultat d’élections manipulées qui ne peuvent être acceptées en aucun cas par des Nations membres de la Communauté des pays de la Caraïbe ( CARICOM). Cette situation est devenue une farce après que les haïtiens aient choisi de faire entendre leur voix aux élections du 21 mai 2000, souligne M. Marville. L’ex-responsable de la Mission Electorale de l’OEA fait remarquer que les sièges contestés au Sénat sont au nombre de 9 et non 8 comme indiqué dans les promesses faites par le président Aristide à l’Organisation régionale. Concernant les vives critiques formulées par le président contesté du Sénat, Yvon Neptune, contre la Communauté Internationale en raison de la crise électorale, Orlando Marville affirme qu’Aristide était informé que ce serait le cas si le scrutin ne se déroulait pas sous les yeux vigilants des observateurs internationaux et qu’en conséquence,les résultats allaient être fraudés en raison du mode de comptage utilisé. Pourquoi l’on devrait croire Aristide ainsi que son porte-parole Yvon Neptune sur le caractère honnête des prochaines élections? se demande Orlando Marville qui fait état d’autres fraudes enregistrées aux élections du 21 mai 2000 comme à la Mairie de Pétion-Ville, par exemple. Comment le président Aristide va t-il obtenir la création d’un CEP crédible et indépendant? Est ce qu’il sera pareil à l’ancien conseil où l’un des membres faisait un rapport détaillé à la présidence des différentes réunions réalisées entre les membres du CEP ou avec les autres secteurs de la nation sur le dossier des élections ? s’interroge Orlando Marville. A propos du financement des prochaines joutes annoncées par le président Aristide, l’ancien responsable de la Mission Electorale de l’OEA doute que les Etats-Unis, la France et le Canada puissent investir dans une telle opération. En attendant, Orlando Marville croit que le président Aristide n’est pas en mesure d’organiser des élections libres, crédibles et transparentes. Il soutient aussi que le Chef de l’Etat haïtien pourrait utiliser le non-financement de ce scrutin par la Communauté Internationale comme un prétexte pour ne pas tenir ses promesses. Dans cet article publié dans la presse de Barbade, Orlando Marville souhaite que les leaders de la CARICOM fassent attention sur le traitement accordé à Haïti suite à la tenue de ces élections contestées. M. Marville rappelle que les portes de l’Organisation avait été fermées en Haïti et en République Dominicaine sous les régimes de Duvalier et de Balaguer. Comment peut-on justifier la pleine admission d’Haïti au sein de la CARICOM aujourd’hui si on avait refusé de le faire sous les Duvalier ? se demande Orlando Marville qui se fait du souci pour la réputation de l’OEA auprès de la Communauté Internationale.

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