La Gouverneure générale du Canada, Michaelle Jean, a procédé le dimanche 13 août à l’ouverture officielle du XVIe congrès international sur le SIDA . Cette année, les réflexions sont articulées autour du thème : “Passons aux Actes”. Les représentants officiels autochtone, national, provincial et municipal, du Canada et un nombre record de plus de 20.000 participants venus de 173 pays, parmi eux des dirigeants politiques, d’éminents scientifiques ont assisté à l’ouverture de la conférence. Dans son allocution, Michaëlle Jean, a tenu à souligner que son pays d’origine (Haïti) n’était pas épargné au début de l’apparition du virus et que le SIDA n’a pas de frontière. Elle a estimé que la vie est notre bien le plus précieux et doit être protégée. « Il y a nécessite pour l’humanité d’agir maintenant en vue de freiner l’impact du SIDA dans des communautés déjà ravagées par la pauvreté et la misère », a-t-elle déclaré. “les droits de ceux et celles qui sont infectés doivent être protégés, respectés et défendus”, a t-elle encore déclaré en notant que la lutte doit être globale et non partisane. “Passons aux actes, met en évidence la nécessité pour nous tous de prendre nos responsabilités et de passer à l’action », a déclaré pour sa part le Dr Mark Wainbert, co-président du congrès et président du conseil d’administration du pays qui accueille la rencontre. « L’accès au traitement est un droit et non un privilège », a-t-il insisté.“Il est très important que le congrès de Toronto ne se résume pas simplement à un événement d’une semaine. Nous voulons léguer quelque chose, nous voulons que les gens, se souvenant du congrès de Toronto, le considèrent comme celui ou nous nous avons pris un tournant décisif.” a poursuivi Dr Wainbert qui a vertement critiqué l’absence du premier Ministre canadien à cette importante conférence. Dans son allocution, le Dr Peter Piot, directeur exécutif de l’ONUSIDA a lancé un appel en vue d’une réaction à long terme plutôt qu’une simple approche de gestion de crise pour la pandémie. “Pour la première fois, nous voyons des résultats, mais nous devons combattre cette pandémie sur deux fronts en poursuivant les recherches scientifiques et en favorisant des changements sociaux, c’est-à-dire s’attaquer aux causes profondes.”, et s’assurer aussi que les fonds arrivent aux groupes marginalisés, a-t-il souligné. La session d’ouverture s’est terminée par un discours luminaire de Bill et Melinda Gates, co-présidents de Bill&Melinda Gates Fondation. Le couple Gates a lancé un appel pour une attention soutenue envers les femmes, une accélération de la recherche sur les microbicides, la prévention et le traitement du VIH. Madame Gates a tenu à remercier les millions de gens à travers le monde qui sont indispensables dans la lutte. “ Je parle de ceux qui participent dans les essais vaccinaux, la science ne peut rien faire sans eux”, a renchéri Madame Gates. “ Le vrai problème n’est pas le prix des médicaments, mais comment former le personnel médical pour les fournir et c’est là que les actions des gouvernements doivent se faire sentir”, ont par ailleurs déclaré les Gates dont leur fondation a fait, cette semaine, un don de 500 millions de dollars au Fonds Global. Des sessions spéciales auront lieu pendant toute la semaine. Lundi matin, un panel de haut niveau constitué de l’ancien président des États-unis, Bill Clinton et Bill Gates discuteront des priorités pour une riposte plus efficace contre l’épidémie. Le thème du Congrès « Passons aux Actes », souligne l’urgence persistante à élaborer des stratégies de prévention et de traitements efficaces contre les communautés du monde entier. 25 ans après l’apparition du SIDA, l’ampleur de cette pandémie nécessite encore une responsabilité accrue de la part de tous les intervenants en ce qui a trait au respect de leur engagement financier, programmatique ou politique.Cinq défis clés ont été identifiés par les organisateurs : intensifier la recherche pour enrayer l’épidémie, augmenter et soutenir les ressources humaines, accroître la participation des personnes et des communautés touchées, susciter un nouveau leadership pour progresser et enfin mettre à profit les leçons apprises sur le terrain. Le congrès qui prendra fin le 18 août propose plus de 400 séances, rencontres et ateliers avec la présentation de 4.500 abrégés scientifiques sur les tendances les plus innovantes et les découvertes récentes. Le Congrès International sur le SIDA est organisé tous les deux ans par la « International AIDS Society (IAS) », première association indépendante des professionnels du VIH/SIDA avec plus de 7.000 membres venant de 153 pays. Courtoisie de Jean-Claude Louis, responsable de Panos/Caraïbe/Haïti.
Ouverture du XVIe Congrès international sur le SIDA
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