Ouverture officielle de la 15 ème conférence internationale sur le Sida

Le Premier ministre thaïlandais, Thaksin Shinawatra, a lancé, le dimanche 11 juillet, la 15ème conférence internationale sur le Sida. Cette rencontre qui se déroule, du 11 au 16 juillet 2004 à Bangkok réunit plusieurs milliers de personnes venues des quatre coins du globe. D’importantes personnalités dont Kofi Annan, le secrétaire général des Nations Unies, l’acteur américain Richard Gere et Jennifer Hawkins, Miss Univers 2004, ont assisté à la cérémonie d’ouverture. Il s’agit pour les organisateurs de susciter le maximum d’impact possible sur la population mondiale. Au cours des six jours d’expositions, de projections et de conférences-débat des messages forts seront lancés. Le principal slogan retenu à l’occasion de la XVème conférence internationale sur le Sida est « Access for all ». Accès à l’information pour tout le monde, accès aux anti-rétro-viraux aux malades du sida sans exclusion aucune. Dans son intervention, le Premier ministre thaïlandais a fait tout un plaidoyer en faveur des personnes vivant avec le VIH et celles malades du Sida.  » Donnons une chance aux PV-VIH et aux malades du Sida de mener une vie normale », a déclaré Thaksin Shinawatra en soulignant l’urgente nécessité de rendre accessibles les ARV aux personnes qui en ont besoin. Le docteur Shinawatra a rappelé que les PV-VIH et les malades du Sida, en tant que personne à part entière, ont droit à la vie et à la santé. En outre, il a insisté sur la nécessité d’intensifier la lutte contre la stigmatisation et la discrimination. « Aujourd’hui encore, les perspnnes infectées continuent de faire l’objet d’actes discriminatoires », a déploré le chef du gouvernement thaïlandais tout en exhortant plus d’un à faire preuve de solidarité et d’amour envers les PV-VIH. Pour Kofi Annan, il n’y a pas de temps à perdre, il faut agir vite pour aider les malades du Sida à trouver des anti-rétro-viraux qui permettent d’améliorer et de prolonger leur vie.  » Le Sida est la plus grave crise que connaît l’humanité actuellement », a lancé le secrétaire général des Nations Unies qui croit savoir que la meilleure formule pour vaincre cette pandémie reste et demeure la prévention et le traitement. « Il nous faut beaucoup plus de ressources pour financer la guerre contre le Sida dans le monde », a-t-il poursuivi en rappelant que la pauvreté est la principale cause de l’expansion du VIH/SIDA. Le secrétaire général des Nations Unies a plaidé en faveur d’un engagement politique fort de la part des responsables des Etats. Il encourage également chaque secteur à prendre le leadership dans le cadre de la lutte contre le Sida. A noter la présence à ces assises des docteurs Lee Jong Wood, directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé, Peter Piot ,responsable de l’ONUSIDA et l’ex-président sud-africain, Nelson Mandela. Côté haïtien, les docteurs Michaël Léandre, directeur général du MSPP, Jean William Pape des Centres GHESKIO, Jean Robert Brutus de la Family Health International /Haïti, Eddy Génécé de la Fondation Promotion Objectif Zéro Sida et Fritz Moïse de la FOSREF. La délégation haïtienne qui doit faire plusieurs présentations entend partager avec les autres pays du globe ses expériences en matière de lutte contre le Sida. Cette année encore, la parole sera donnée aux personnes vivant avec le VIH et aux jeunes pour tenter de faire taire la stigmatisation et la discrimination et du même coup briser le silence autour de l’infection à VIH. Au cours de cette rencontre de six jours, des annonces doivent être faites sur les recherches en cours en vue de trouver un vaccin et des médicaments efficaces contre le Sida. Des organisations et institutions qui supportent la XVème conférence internationale sont mobilisées en ce sens. Entre autres, CDC, AID, ACDI et ONUSIDA. Entre 35 et 40 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde, selon les dernières estimations de l’ONUSIDA. L’Afrique Subsaharienne et la Caraïbe restent les deux régions les plus touchées par la pandémie. Le VIH se propage également à un rythme inquiétant en dans l’Est et le Sud de l’Asie . Cossy Roosevelt, envoyé spécial de Radio Métropole.