Les activités économiques et commerciales sont quasiment paralysées à Carrefour, au sud de la capitale.
Le principal artère, le boulevard Jean Jacques Dessalines est vide. De très rares véhicules sont visibles tandis que le trottoir est bondé de piétons.
Ces personnes n’ont pas trouvé de tap tap. Certains reviennent du Centre Ville de Port-au-Prince.
Le galon de gazoline avoisine les 4500 gourdes au marché noir dans cette commune qui relie la capitale à la péninsule du sud.
Et pourtant le terminal pétrolier de Thorland est au bord de mer. Des chauffeurs de taxi moto viennent s’approvisionner en carburant à Carrefour. Ils se dirigent ensuite vers Pétion ville.
Si les magasins et entreprises sont fermés, le secteur informel fonctionne au ralenti. Des marchandes sont toujours présentes au bord de la route mais les prix sont prohibitifs.
Celles qui résistent mieux sont dans le secteur de la restauration. Le pain de 5 gourdes à disparu et celui de 10 gourdes a perdu la moitié de son poids.
Les marchands sont vigilants prêts à fuir à la première alerte.
L’echo d’une manifestation les fait déguerpir en vitesse. Ils redoutent le courroux des manifestants qui exigent depuis deux mois la démission du Premier Ministre.
Cependant Ariel Henry ne bronche pas et les protestataires promettent de poursuivre le mouvement jusqu’au bout.
LLM / radio Métropole Haïti