Paris demande à Hugo Chavez de s’engager en Haïti

Le gouvernement français exhorte les autorités vénézuéliennes à s’impliquer dans la reconstruction d’Haïti après la chute du régime lavalas d’Aristide, le 29 février dernier. Le journal « Le Figaro », dans un article publié le 14 décembre 2004, fait part des réticences du Vénézuéla lors d’une rencontre entre le secrétaire d’Etat français aux Affaires étrangères, Renaud Muselier, et le chancelier vénézuélien, Ali Rodriguez. Un extrait de cet article traitant des bonnes relations entre Paris et Caracas … En revanche, Renaud Muselier s’est heurté à un mur d’incompréhension sur le dossier de Haïti. Pour le ministre des Affaires étrangères, Ali Rodriguez, le Venezuela ne peut soutenir les efforts des Nations unies à Port-au-Prince, puisqu’il conteste la façon avec laquelle l’ex-président Jean-Bertrand Aristide a été débarqué du pouvoir, en février dernier. On a fait en Haïti ce qu’on a tenté de faire au Venezuela en avril 2002, estime en substance le gouvernement. Quitte à verser dans le comique, Caracas a toujours pris soin de borner sa dénonciation d’un coup d’Etat en Haïti aux Etats-Unis. Ils ont pourtant organisé le départ d’Aristide main dans la main avec la France. « Nous ne sommes pas d’accord sur le point de départ, mais maintenant il faut sortir de la crise », argumente Renaud Muselier. Les Casques bleus sont sous commandement du Brésil et sous l’autorité politique de l’ambassadeur chilien Juan Gabriel Valdes, « il est inimaginable que le pays le plus puissant des Caraïbes ne s’implique pas politiquement à Haïti », plaide-t-il. Il n’en est aujourd’hui pas question. Ali Rodriguez a d’ailleurs expliqué à son pair français que l’ONU ne parvenait même pas à organiser l’humanitaire : Caracas est prêt à donner 2 millions de dollars et de pétrole, mais ne trouverait aucun interlocuteur sur place. Source : Le Figaro

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