Les Organisations de Défense des Droits Humains dénoncent la décision des sénateurs de ne pas lever l’immunité du parlementaire Dany Toussaint inculpé par le juge Claudy Gassant dans le cadre de l’assassinat de Jean Léopold Dominique survenu le 3 avril 2000. Ces organisations dont le NCHR qui avaient réclamé la suspension des privilèges du sénateur Toussaint qualifient de dilatoire le renvoi du dossier au Cabinet d’Instruction. Pour les militants des droits humains la décision du 31 janvier confirme la volonté des sénateurs d’entretenir un climat d’impunité dans le pays. De son côté, l’organisation de Défense de la liberté de la presse , Reporters Sans Frontières ( RSF) condamne l’attitude des sénateurs . Dans une lettre adressée au président du Sénat , Yvon Neptune, le dirigeant de RSF , Robert Ménard, écrit que “ cette décision témoigne une fois encore de la volonté délibérée du pouvoir d’empêcher que la lumière soit faite sur la mort du directeur de Radio Haiti Inter “. M. Ménard poursuit : “ après le non renouvellement du juge Gassant , en charge de l’instruction , cette nouvelle décision prouve que la mascarade continue “ . Pour le secrétaire général de Reporters Sans Frontières ,”le Sénat n’a fait que protéger l’un des siens , véritable baron du régime , au mépris de la plus élémentaire justice “. Pour sa part, un ancien parlementaire , le sénateur Samuel Madistin, estime que les sénateurs Lavalas n’avaient pas à questionner la procédure judiciaire et devaient se prononcer sur la question de la demande de levée de l’immunité. Les sénateurs Lavalas contestés avaient voté le jeudi 31 janvier 2002 le rapport de la commission spéciale recommandant le renvoi du dossier au Cabinet d’Instruction pour informations supplémentaires .
Pas de levée de l’immunité du sénateur Dany Toussaint, les organisations de droits humains protestent
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