Patrice Dumont souhaite une meilleure gestion du football

Depuis quelques temps, la Fédération Haïtienne de Football est l’objet de critiques acerbes de la part de certains adeptes du football. Et , les piètres résultats enregistrés par la sélection haïtienne de football sur la scène internationale ont très largement contribué à renforcer ces critiques. En effet , d’aucuns avaient vu en ces contre-performances le résultat d’une mauvaise gestion orchestrée par l’équipe dirigeante actuelle du bureau fédéral présidée par le Docteur Yves Jn-Bart.L’un de ces adeptes ou mordus du football ayant pris position contre le bureau fédéral, et ceci, depuis un certain temps, est le professeur Patrice Dumont. Vieux briscard du football haïtien, Pépé Dumont comme l’appellent ses admirateurs, a entrainé plusieurs clubs haïtiens dont le Cavaly de Léogane et l’Aigle-Noir. Il a été aussi en deux fois, sélectionneur national olympique. Naturellement, son club de toujours reste et demeure le Cavaly, Léogane étant sa ville natale. Dans ses tractations pour certains et intrigues pour d’autres, Patrice Dumont a contribué à l’élection de plusieurs bureaux fédéraux en influençant les électeurs dans leur choix. Entre autres, ceux dirigés par: Jean-Claude Nord de regretté mémoire, Fritz Guillaume et Jean-Marie Kyss. Et, l’actuel bureau fédéral dirigé par le Docteur Yves Jn-Bart est , comme il aime le dire, le fruit de son « travail » . Il explique:  » J’ai moi-même contribué à l’élection de Dadou Jn-Bart à la présidence de la Fédération Haïtienne de Football ».Mais, qu’est-ce qui a poussé le professeur Patrice Dumont à se détacher de l’actuel bureau fédéral? Lui qui était tellement proche de cette équipe, du Dr Yves Jn-Bart en particullier, au point que certaines personnes les appelaient par ironie « les jumeaux du football haïtien ». Pépé Dumont pourtant s’en défend:  » J’ai effectivement collaboré pendant longtemps avec Dadou Jn-Bart. Mais, l’objectif de cette collaboration était de faire progresser le football haïtien. J’ai fait tout ce qui était dans mon possible pour une meilleure organisation du football. Je pense que le football a un langage universel. Partout dans le monde, il y a une façon d’organiser le football. Que ce soit en Italie, en Allemagne ou en France etc, il y a une ligne directive établie en fonction des principes. Alors, j’ai vite compris que le président de la Fédération et moi, on n’était pas sur la même longueur d’onde et que, ce qu’il faisait à la Fédération n’était pas du football tel que je l’ai appris, j’ai décidé de me retirer ».En ce qui a trait au niveau actuel du football haïtien, il est de nos jours à son plus bas niveau. Les récentes prestations de la sélection nationale témoignent des problèmes flagrants auxquels fait face l’organisation même du football. Le président de la Fédération Haitienne de Football (F.H.F.) avait lui-même étalé au grand jour les nombreuses difficultés rencontrées par la FHF dans son fonctionnement. Patrice Dumont lui, croit que  » tous ces problèmes sont le fruit de l’incompétence des dirigeants actuels. Les subventions et allocations reçues par la fédération ont été très mal gérées. C’est tout simplement du gachis administratif ». Et Patrice d’avancer sans réserve: » Dans n’importe quel pays du monde, dans une situation pareille, le président du bureau fédéral serait contraint de démissionner ».Aujourd’hui, l’une des idées pronées par le désormais « dissident » Patrice Dumont est de réduire le nombre d’équipes en première division. Pourtant, cette conception de championnat national si décriée par les nombreux fans et dirigeants du football haitien, est le fruit de cette longue collaboration entre Dadou et Pépé. Certains analystes pensent même que c’était une façon pour eux (Pépé et Dadou) d’attirer la « bonne grace » des clubs de Provinces au moment des élections à la fédération. Le professeur Patrice Dumont lui d’avis contraire. « J’ai, en effet, travaillé à la conception du format actuel de l’élite du football haïtien parce que je n’ai jamais accepté cette injustice faite au clubs de la Province. Ces clubs qui ont toujours été marginalisés au profit de ceux de Port-au-Prince. Dans cet ancien système, un joueur du Cap, des Cayes ou des Gonaïves devait jouer obligatoirement dans un club de la Capitale pour être sélectionné. La Coupe Pradel était en quelque sorte la première division nationale. Comment pouvez-vous forcer un joueur de la Province à changer de club alors que, dans sa localité il joue régulièrement au football. C’était une stupidité qu’il fallait corriger à tout prix ».Ainsi va le football haïtien. Les problèmes demeurent et la division s’intensifie. A quand finalement un véritable faisceau derrière le football national? Un fait est certain: le public n’en peut plus et veut des résultats. Guyto Rivière

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