Petit-Goâve réserve un accueil timide au président Aristide

Le président de la République , Jean Bertrand Aristide, a effectué le jeudi 15 août 2002 sa première visite à Petit-Goâve, depuis le début de son second mandat ,le 7 février 2001. M. Aristide a profité de la célébration de la patronale , « Notre Dame de l’Assomption « , pour inaugurer une place entièrement rénovée. Les petit-goaviens n’ont pas été euphoriques par rapport à la visite du dirigeant Lavalas . La ville de Petit-Goâve , n’a toujours pas digéré le lynchage du journaliste Brignol Lindor ,le 3 décembre 2001, par une Organistion Populaire proche de Lavalas . C’est une ville apparemment timide qui attendait le chef de l’Etat ce 15 août . Petit-Goâve ne s’est pas révélé un terrain facile pour Jean Bertrand Aristide malgré la “ Notre Dame “. Un peu partout dans la cité de Faustin Soulouque , c’est l’indifférence qui a marqué cette visite . Dans l’enceinte de la paroisse , le chef de l’Etat est accueilli à son arrivée par de pauvres applaudissements, pourtant l’église est pleine comme un oeuf . L’assistance est diversifiée , entre autres quelques dizaines de sympathisants étaient au rendez-vous et des pancartes à l’éffigie du président étaient remarquées. La messe terminée , direction place d’armes de Petit-Goâve , l’une des plus coquettes dont dispose Haiti aujourd’hui. Les petit-goaviens s’enorguellisent de l’oeuvre rénovée par le Pouvoir en place pour environ 22 millions de gourdes ,mais cela ne suffit pas pour enflammer la population . Le chef de l’Etat débute son discours en demandant des applaudissements aux habitants de la ville mais , problèmes , seuls les supporters du devant de la scène , chauffés à blanc , répondent à l’appel . Jean Bertrand Aristide doit alors puiser dans ses réserves pour une deuxième tentative , mais la foule reste réticente . Elle n’est pas emballée et M. Aristide recourt aux vieilles habitudes , la méthode questions–réponses . Mais rien n’y fit , la chaleur habituelle des accueils réservés au chef de l’Etat n’était pas au rendez-vous . En dépit de cette froideur , le chef de l’Etat a quand même tenu son discours au cours duquel il s’en est à nouveau pris à la communauté internationale pour les sanctions imposées au régime Lavalas depuis les élections législatives et locales du 21 mai 2000. Jean Bertrand Aristide a affirmé que la célébration du Bicenternaire de l’Indépendance en 2004 se fera envers et contre tout et qu’il entend exécuter son programme avec les fonds publics. Le président a fait usage de tous ses jokers , Jean Bertrand Aristide a remué ciel et terre pour arranguer une assistance demeurée majoritairement froide malgré des promesses mirobalantes .

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