Pignon est l’une des rares communes du pays à ne pas s’intéresser à la politique des dirigeants Lavalas et des leaders de l’Opposition. Cette commune vit plutôt au rythme des initiatives entreprises par le Comité de Bienfaisance de Pignon (CBP) dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’agriculture. Isolée de Port-au-Prince et joignable après plusieurs dizaines de kilomètres de routes défoncées, Pignon vit en dehors des turbulences politiques. Dans cette commune du Nord, les paysans s’adonnent, pour la plupart, à l’agriculture. Mais compte tenu des faibles moyens dont ils disposent pour mettre en valeur les terres arables, les récoltes sont le plus souvent très pauvres. D’autant que Pignon n’a pas échappé au phénomène du déboisement. Le Comité de Bienfaisance de Pignon (CBP), préoccupé par ce problème, met sur pied un programme de reboisement. Plus de 100 mille arbustes sont remis à la population chaque année. Parallèlement, un projet de valorisation des femmes en milieu rural est mis en place. Cinq (5) millions de gourdes de crédit en circulation. A Pignon, ça et là, on rencontre des hommes de petits métiers qui participent également à la vie économique. L’ensemble de ces activités permettent aux familles d’assurer un niveau d’éducation à leurs enfants. Là encore, le Comité de Bienfaisance de Pignon, conscient des limites de la population, intervient. Selon le président du CBP, Guy Théodore, dix (10) nouvelles écoles primaires seront construites à Pignon et dans ses environs. A Pignon, les jeunes n’ont qu’un rêve: devenir médecins et intégrer un jour l’hôpital Bienfaisance de Pignon. Ils entendent suivre l’exemple du docteur Guy Théodore qui, de l’avis de plus d’un, est un modèle rare. A Pignon, on évite de commenter la gestion de l’administration lavalas. Et les plus jeunes ne connaissent même pas le nom de leur président. Pas de politique, pas de turbulence, pas de “chimè”( partisans zélés du pouvoir). Les pignonais se vantent d’être des gens de bien. Cependant, ils veulent un changement en Haïti – un changement qui, selon eux, doit être accompagné de progrès socio-économique. Ils prônent une plus grande distribution des soins de santé à travers le pays. Et dans ce domaine, répètent-ils, Pignon est un exemple à suivre du moins celui du docteur Guy Théodore.
Pignon : une commune modèle …
Publicité