Plaidoyer pour un rajeunissement des décideurs politiques et économiques

Le sociologue Daniel Supplice souhaite l’intégration des jeunes dans les postes de décision dans les domaines économique, social et politique tant publique que privé. Intervenant à la rubrique  » Invité du jour » de radio Métropole, le sociologue et enseignant, Daniel Supplice, s’est plaint de la mise à l’écart des jeunes dans les postes de décisions dans tous les secteurs d’activité. » En Haïti les plus de 55 ans occupent le devant de la scène dans les conseils d’administration des banques, la primature, les grandes entreprises et le gouvernement », fait remarquer M. Supplice qualifiant cette situation d’anormale.  » Si on ne donne pas aux jeunes la possibilité de développer des expériences on risque à l’avenir d’être dirigé par des incompétents soutient M. Supplice mettant en évidence les succès de jeunes leaders tels Nicolas Sarkozy en France et Barak Obama aux Etats Unis. Tout en reconnaissant que cette situation créée un malaise, Daniel Supplice croit que ceci est du à l’absence d’un système de sécurité sociale en Haïti. » On ne peut pas vivre avec une pitance comme pension, c’est pourquoi on s’accroche à son job », ajoute t-il. Utilisant l’exemple de la manifestation des étudiants de la faculté d’Agronomie, le sociologue confirme que cette manifestation prouve que la mise à l’écart des jeunes entraîne un malaise social et économique.Tout en faisant remarquer que les jeunes doivent bénéficier de l’expérience des vieux, il croit que le problème de la relève doit être posé.  » La population haïtienne a toujours été majoritairement jeune », lance M. Supplice rappelant que des leaders politiques ont toujours utilisé cette partie de l’électorat. » La jeunesse est à la dérive parce que le discours jeunesse-avenir est creux « , déclare t-il précisant que le nombre d’emploi en terme de pourcentage a diminué au cours des dernières décennies.  » Ceux qui ont grandi après 1986 ont un nouveau mode de comportement « , lance t-il s’insurgeant contre l’absence de changement en Haïti. » Nous avons intérêt à travailler pour les jeunes, il faut une pensée nouvelle et de nouvelles actions », ajoute t-il.

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