Le Pouvoir Lavalas franchit une nouvelle étape dans le dossier de la restitution . Une commission interministérielle a été constituée et les autorités françaises sont touchées officillement de la question . L’annonce a été faite le mardi 6 mai 2003 par le minsitre des Affaires Etrangères , Joseph Philippe Antonio, lors du “ Mardi de la Presse “. Le 20ème mardi de la presse est jusqu’ici le moins long, pour cause l’intervenant du jour, le ministre haïtien des affaires étrangères devait laisser le pays le jour même . Joseph Philippe Antonio était donc pressé de prendre l’avion mais tenait à dire avant tout ce qu’il en sait sur le sujet d’actualité au sein du Pouvoir Lavalas: restitution et réparation. Et la dernière information est que la demande est produite de façon formelle auprès du gouvernement français via le Quai d’Orsay (ministère des Affaires Etrangères) . C’est la première étape vers la restitution et c’est le chapitre diplomatique qui est ouvert, mais si les positions ne peuvent être conciliées, le Pouvoir envisage de tourner la page diplomatique en présentant le dossier par devant les tribunaux . Et pour aller jusqu’au Tribunal, le gouvernement en place veut se donner tous les moyens. En ce sens, une commission formée avec les ministres des affaires étrangères de la justice et des haïtiens vivant à l’étranger s’est déjà mise au travail. La mobilisation tant au niveau national qu’international s’amplifie car, pour le gouvernement Lavalas, la France doit et va devoir restituer au peuple haïtien les 21 milliards de dollars américains comptés par le Président Aristide comme compensation de la dette de l’Indépendance épongée en 1825 . Pour Joseph Philippe Antonio, la victoire est assurée car, à ses yeux, la cause est juste même si des données historiques pourraient ne pas être en faveur des autorités en place. Là encore, le chancelier haïtien parle de “circonstances atténuantes” car rappelle-t-il la France a bénéficié du système esclavagiste imposé à Saint Domingue. Le 7 avril dernier, Jean Bertrand Aristide a ouvert en public le chapitre de la restitution, page diplomatique jusque là. Le chef de l’Etat réclame 21, 7 milliards de dollars américains , le Quai d’Orsay répond pas un rond. Entre l’ancienne colonie et l’ancienne métropole, le débat sur la restitution est engagé. A défaut d’une entente : les deux (2) gouvernements pourront peut-être en discuter.
Plein cap sur la restitution , Lavalas s’active
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