Plus de 25 000 personnes ont été accueillies dans les villes frontalières haïtiennes dans le cadre de la déportation dominicaine. En début de semaine l’ambassadeur d’Haïti à Santo Domingo, Daniel Supplice, avait assuré qu’il n’y aura pas de déportation massive des haïtiens. Tandis que des leaders de l’Opposition critiquent le chef de l’état pour la gestion « médiocre » de la crise, l’ambassadeur dominicain à Port-au-Prince, Ruben Silié Valdez, a fait valoir que les rapatriements des étrangers en situation migratoire irrégulière n’avaient pas encore débuté.Le diplomate n’a pourtant pas annoncé une date pour la déportation des personnes non inscrites au Plan National de Régularisation des Étrangers (PNRE). Par ailleurs l’Ambassadeur dominicain a indiqué que les rapatriés n’ont pas été chassés du territoire dominicain mais ont fui par peur du processus de déportation. Cet avis est partagé par l’ex ministre Edwin Paraison, président de la Fondation ZILE.Il assure que les milliers de rapatriés fuient pour échapper à d’éventuelles violences liées au processus de rapatriement. Cette semaine le chancelier haïtien, Lener Renaud, avait soutenu que le gouvernement n’entend pas accueillir des dominicains dans le cadre des déportations.Lors d’une rencontre avec les diplomates en poste à Port-au-Prince, M. Renaud avait réitéré la détermination du gouvernement haïtien à rechercher dans le dialogue une solution à la crise. Le chef de l’état haïtien, Michel Martelly, avait declaré en début de semaine que si plusieurs milliers d’haïtiens étaient rapatriés ceci constituerait une crise humanitaire. Plusieurs organisations de défense des droits humains, dont le Service Jésuite aux Refugiés, ont dénoncé l’expulsion de dominicains dans le cadre de ces déportations. En outre les autorités haïtiennes réclament une modification de l’accord de 1999 sur le rapatriement des haïtiens exigeant entre autres l’identification de deux points de passage à la frontière. Cette semaine plusieurs candidats à la présidence sont intervenus sur le dossier.Des leaders de l’opposition accusent le gouvernement d’être complice de la situation tandis que certains candidats modérés appellent à la poursuite des négociations avec les autorités dominicaines sous l’égide des organisations internationales. LLM / radio Métropole Haïti
Plus de 25 000 déportés par les dominicains
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