Plusieurs membres du gouvernement haïtien ont déploré le gel de l’aide canadienne à Haïti.Dans une interview à radio Métropole, la ministre du Tourisme, Stéphanie Balmir Vildrouin, a mis l’accent sur la nécessité pour que le gouvernement génère ses propres ressources notamment par le biais des activités touristiques.Pour elle les autorités haïtiennes doivent œuvrer afin d’augmenter les fonds du Trésor Public indispensables pour financer les projets nationaux. La ministre du Tourisme souligne que les acteurs de son secteur veulent avoir une chance pour prouver la capacité d’Haïti. Elle a jugé urgent de mettre en place des outils dont le plan d’aménagement touristique afin d’attirer des investisseurs dans ce secteur.De son coté, la ministre des finances, Marie Carmelle Jean Marie, a fait remarquer que le Canada n’apporte aucun appui budgétaire au gouvernement.De plus, elle révèle que les projets d’assistance technique financés par l’Agence Canadienne de Coopération Internationale (ACDI) sont réalisés par des firmes canadiennes. Mme Jean Marie se demande si le gouvernement canadien ne ferait pas mieux de réaliser des audits sur les firmes canadiennes. Pour sa part, le ministre des affaires étrangères, Pierre Richard Casimir, était visiblement surpris de cette décision.Il n’avait reçu aucune correspondance officielle ni du gouvernement canadien de la mission diplomatique à Port-au-Prince.La veille le chancelier haïtien aurait eu une rencontre avec l’ambassadeur canadien qui n’avait pas évoqué ce dossier. M. Casimir, ex consul d’Haïti à Montréal ne veut pas dramatiser.Il fait remarquer qu’Haïti ne pouvait pas « vivre indéfiniment de l’aide de la communauté internationale « Cependant il reconnaît que dans la conjoncture difficile actuelle rend le pays dépendant par rapport à la communauté internationale. LLM / radio Métropole Haïti