Plusieurs organisations de la Société Civile dénoncent l’annulation du mandat émis contre Amiot Métayer

L’association des Entrepreneurs de l’Artibonite (AEA) considère comme une honte pour la Justice la décision des autorités judiciaires des Gonaives d’annuler un mandat d’arrêt émis contre le chef de « l’armée cannibale « , Amiot Métayer. Le président de l’AEA , Pierre Robert Auguste, estime qu’il s’agit d’une nouvelle preuve de la volonté du régime Lavalas d’instaurer un règne d’impunité dans le pays. Dans la lignée, le directeur exécutif de l’Initiative de la Société Civile, Rosny Desroches , dénonce le comportement des autorités judiciaires de la Cité de l’Indépendance . Le professeur Deroches , en tournée dans le Sud-Est, interprète cette décision de justice comme une violation grave de la Résolution 822 de l’Organisation des Etats Américains (OEA). De son côté, le parti Mouvement Chrétien pour une Nouvelle Haiti (MOCHRENA) appelle les autorités à mettre l’action publique en mouvement contre le puissant chef d’Organisations Populaires (OP) qui a été blanchi par la justice dans le cadre des violences de mai 2002 . L’avocat du MOCHRENA , Maitre Yves Gustinville , s’insurge contre la décision adoptée par le Parquet des Gonaïves . Maitre Gustinville affirme que des plaintes ont été déposées contre M. Métayer à propos des violences du 17 décembre 2001 . La justice de la Cité de l’Indépendance n’a toujours rien dit sur l’évasion de prison de M. Métayer,le 2 août 2002 et n’a retenu aucune charge contre lui dans les violents évènements survenus le 12 mai de la même année dans le quartier “ Jubilé”. Amiot Métayer , dirigeant de l’autre quartier populaire “Raboteau”, a été accusé de participation à l’incendie de plusieurs maisonnettes à “ Jubilé “. A l’issue d’une séance avec les avocats du chef de l’Armée Cannibale , le mercredi 14 mai 2003, le commissaire du gouvernement, Louiselmé Joseph, a fait état d’une ordonnance de non-lieu communiquée par le Cabinet d’Instruction . Dans une interview accordée à Radio Métropole, le jeudi 15 mai , le chef du Parquet a précisé que le juge d’instruction, Morency Joseph , a pris cette décision suite à des témoignages portant sur l’absence de M. Métayer sur les lieux lors des incidents . Il faut noter que le juge Morency a remplacé Marcel Jean contraint de se rendre à l’étranger pour échapper, dit-il, aux pressions du Pouvoir afin de légaliser l’évasion d’Amiot Métayer . Interrogé sur l’attitude de la justice par rapport à cette question, le commissaire du gouvernement, habilité à mettre l’action publique en mouvement , a indiqué qu’ un dossier est en cours d’élaboration . En ce qui a trait aux violences du 17 décembre 2001 contre l’Opposition dans lesquelles la commission d’enquête de l’Organisation des Etats Américains (OEA) cite le nom de M. Métayer comme co-auteurs aux Gonaïves , le commissaire Louiselmé Joseph indique que le Parquet n’est pas touché de la question . L’arrestation d’Amiot Métayer est l’une exigences de la Communauté Internationale dans le cadre de l’application des points essentiels de la Résolution 822 . Le mardi 13 mai , le ministre de la justice , Calixte Delatour , avait réaffirmé la volonté du gouvernement de faire retourner en prison le chef d’OP. Toutefois, Maitre Delatour avait précisé qu’il fallait gérer ce dossier avec précaution . Avant l’évasion d’Amiot Métayer, ses partisans lourdement armés avaient mis sens dessus dessous la Cité de l’indépendance et annoncé l’attaque contre la prison de la ville qui se trouve dans le mêle local que le commissariat de police

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