La Présidence émet des réserves sur les conclusions du rapport de la NCHR relatives aux circonstances de l’assassinat , le 28 novembre 2002 , du juge de paix de Belladère et membre de Fanmi Lavalas , Christophe Lozama. Le bureau de communication et de presse du Palais National soutient que le magistrat est mort dans un guet-apens . Le porte-parole de la Présidence , Jacques Maurice , en profite pour accuser les organisations de défense des droits de l’homme d’être de mèche avec l’Opposition et critique leur comportement . Pour M. Maurice , ces militants sont mal à l’aise car l’Opposition dispose aujourd’hui d’un bras armé. La Coalition Nationale pour les Droits des Haitiens (NCHR) maintient que le juge n’est pas mort dans l’exercice de ses fonctions et note que les autorités commencent à changer de discours en affirmant que Christophe Lozama est tombé dans une embuscade . La NCHR reprend la version des faits présentée par Lavalas , la Convergence et celle de sources indépendantes . Selon ces dernières , le magistrat a été mortellement atteint par balle lors d’un affrontement entre les partisans de pouvoir et ceux de l’Opposition . L’un des responsables de l’organisation de défense des droits humains , Yolène Gilles , réaffirme l’indépendance politique de la NCHR et fait remarquer que , parmi les nombreux témoins interrogés , figurent les membres du conseil municipal de Belladère , sympathisants de Lavalas . La NCHR en profite pour rappeler qu’elle avait réclamé un désarmement sans exclusive .
Polémique entre la Présidence et la NCHR sur la mort d’un magistrat
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