Port-au-Prince est à nouveau livré aux immondices. A chaque coin de rue ou presque, une pile de détritus s’impose. Les égoûts étant obstrués par ces débris, les eaux usées envahissent et détruisent la couche d’asphalte. Piétons et automobilistes se donnent toutes les peines du monde pour contourner les immenses crevasses qui occupent une bonne partie de la voie publique.L’inconvénient majeur, des riverains prennent un malin plaisir à mettre le feu dans ces immondices pour tenter de les éliminer polluent l’environnement. Entre autres conséquences, les problèmes respiratoires sont fréquents chez les enfants en bas âge.Outre les fatras qui envahissent les rues, les tonnes de boue déversées après chaque averse ternissent davantage l’image de Port-au-Prince. En effet, la capitale haïtienne recouverte de poussière présente l’aspect d’une ville abandonnée. Le Service Métropolitain de Collecte des Résidus Solides (SMCRS)pas tout à fait. Certaines institutions privées, tant bien que mal, tentent d’assainir plusieurs communes de la région métropolitaine. Mais, un éternel problème se pose après la collecte. La capacité de ramassage des ordures du SMCRS est largement dépassée par la production journalière de tonnes de détritus d’autant que les moyens font énormément défaut.Cette situation devrait interpeller les autorités concernées, estiment plus d’un. Mais, il semble que ce problème ne figure pas sur la liste des priorités, jusqu’ici. Ces derniers jours, on assiste à une détérioration accélérée des conditions sanitaires à la capitale devenant ainsi plus vulnérable que jamais à des épidémies de grippe et de fièvre. La situation d’insalubrité à Port-au-Prince devient aussi une menace pour l’environnement immédiat de plusieurs édifices publics qui abritent les mairies et les ministères de la République. Les rues qui mènent à bâtiments sont jonchés d’immondices.
Port-au-Prince croule sous des tonnes d’immondices
Publicité