Le parti au Pouvoir , Fanmi Lavalas , critique sévèrement l’administration américaine qui a annulé les visas d’une douzaine de personnalités du régime . Le chef a.i. , Jonas Petit , réclame des Etats-Unis des preuves de l’implication des policiers et parlementaires sanctionnés dans le trafic de la drogue . Intervenant sur Radio Métropole ce lundi 3 février 2003, M. Petit a fustigé le comportement de Washington qui se refuse ,dit-il , à fournir l’assistance nécessaire à la lutte contre le trafic des stupéfiants . Le dirigeant soutient que le gouvernement d’Haiti combat les trafiquants dans la limite de ses moyens. En réaction aux propos de M. Petit, le porte-parole de l’ambassade américaine à Port-au-Prince , Judith Trunzo,a déclaré à Radio Métropole , ce lundi 3 février , que les Etats-Unis ont des preuves . » Nous avons des preuves … , des preuves … de l’évidence physique et des témoignages « , affirme-t-elle . Pour sa part, le lobbyiste du régime Lavalas ,Ira Kurzban, dénonce la décision du gouvernement américain de placer une nouvelle fois Haiti sur la liste des pays qui ont échoué dans la lutte contre le trafic de la drogue . Dans une interview au Miami Herald , M. Kurzban explique que cette mesure représente la poursuite de la guerre engagée par l’administration Bush contre le gouvernement du Président Jean Bertand Aristide et fait remarquer que les Etats-Unis ont imposé un embargo contre le gouvernement de Port-au-Prince . Ira Kurzban note également le gel des fonds américains pour renforcer la coopération entre les deux (2) pays dans le combat contre les narco-trafiquants . Le “Miami Herald “ rappelle que le Président Aristide a récemment indiqué que les Etats-Unis doivent faire davantage pour aider Haiti à faire échec aux trafiquants de drogue . Pour sa part , l’ambassadeur américain à Port-au-Prince, Brian Dean Curran , a rejeté les accusations portées contre les Etats-Unis par les responsables haitiens sur le dossier de la drogue . M. Curran rappelle au Miami Herald que son gouvernement a clairement demandé au Président Aristide de débarrasser la police des responsables impliqués dans le trafic de la drogue . Brian Dean Curran indique qu’un seul haut dirigeant de la police a été limogé en un an , pour le diplomate l’on ne peut parler de coopération . L’ambassadeur américain précise que l’aide de 650 mille dollars en matière de lutte contre les stupéfiants sera débloquée pour Haiti quand le gouvernement du Président Aristide prendra la décision de révoquer les policiers fautifs. Pour Brian Dean Curran, les Etats-Unis ne peuvent s’engager dans un processus de coopération avec Haiti dans la lutte contre la drogue si l’on ne peut faire confiance à la police . Haiti, Guatémala et Burma sont les trois (3) pays qui , en dépit du non respect de leurs engagements vis-à-vis de l’accord international contre le trafic des stupéfiants, vont continuer de bénéficier d’une certaine assistance.
Port-au-Prince demande à Washington des preuves de l’implication de certains membres du régime dans le trafic de la drogue . Les Etats-Unis répondent…
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