Poursuite de la série d’accusations et de démentis suite au décès du juge Jean Serge Joseph

Le président de la commission des droits humains de la chambre des députés, Jules Lionel Anelus, annonce que cette commission permanente entend se saisir du dossier relatif au décès du juge Jean Serge Joseph. M. Anelus, député de l’Estere, ville natale du magistrat défunt, fait état de pressions exercées par des hauts fonctionnaires de l’Exécutif sur le juge en charge du dossier d’accusation de détournement de fonds à l’encontre de la Première Dame et du fils ainé du chef de l’Etat. Le parlementaire avait eu des entretiens avec plusieurs membres de la famille du magistrat à l’Estere le week end écoulé. Les proches ont fait état d’une réunion au cours de laquelle le juge a été l’objet de pressions directes de la part du chef de l’état, explique le député Anelus. Le président de la commission envisage de continuer à collecter des informations avant une éventuelle prise de position dans ce dossier. De son coté le président de la commission sénatoriale de santé, Francisco Delacruz, dit être dans l’attente des résultats de l’autopsie qui déterminera les causes du décès. Entre temps le doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince, Raymond Jean Michel, nie avoir participé à une réunion avec le chef de l’Etat en compagnie du juge Jean Serge Joseph.Il révèle qu’il n’avait pas pu s’entretenir vendredi dernier avec le magistrat qui s’acquittait normalement de sa tache. Selon le doyen, le juge n’avait à aucun moment fait état de pressions de l’Exécutif. Déplorant le départ d’un collaborateur loyal, maître Raymond Jean Michel considère ce décès comme une perte pour le tribunal. Les autorités judiciaires ont décidé de suspendre pendant deux jours les assises criminelles en raison du décès du juge Jean Serge Joseph. LLM / radio Métropole Haïti

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