Poursuite des rapatriements massifs à la frontière

Au moins 114 personnes, parmi eux 51 enfants dont un bébé d’un mois et demi, ont été rapatriées dans l’après-midi du mardi 26 novembre 2013 à la frontière de Malpasse, a constaté le GARR. Selon le GARR ces personnes ont été accueillies à leur arrivée par les agents de l’immigration haïtienne, des représentants de l’Office National de la Migration (ONM) et du GARR avant d’être conduites au centre d’hébergement situés à Marin pour être rapatriés. Les témoignages recueillis auprès des nouveaux arrivés font état de la poursuite de la chasse aux Haïtiens dans la zone de Neiba par des Dominicains qui déclarent vouloir nettoyer leur région de la présence de tout Haïtien. Un autre incident survenu à Boca de Cachón, localité de la zone de Jimani, le dimanche 24 novembre 2013, avait ravivé les craintes de représailles chez les Haïtiens. Selon les informations obtenues, un ressortissant dominicain avait été blessé à l’arme blanche par un Haïtien avec qui il avait eu une altercation. La victime avait été transportée d’urgence à l’hôpital Dario Contreras, à Santo Domingo pour se faire soigner tandis que l’agresseur a pris le maquis. Suite à cet incident des dizaines de migrants-es haïtiens qui habitaient dans cette zone ont été obligés de vider les lieux et de se réfugier dans les montagnes sous peine d’être victimes de représailles, selon Jerpin Suero Arias, un responsable du bureau du Service Jésuite aux Réfugiés et Migrants à Jimani.Aucun mort ni blessé du côté des migrants haïtiens vivant à Boca de Cachon, n’a été rapporté. Dans les journées du 25 et 26 novembre, 329 ressortissants haïtiens (214 hommes, 81 femmes et 34 enfants) sont arrivés dans la commune de Cornillon/Grand-Bois d’où ils sont pour la plupart originaires, a observé Bertho Jean Junior, animateur du GARR dans ladite commune. Il s’agit de personnes qui ont pris la fuite pour se protéger et qui sont passés par les montagnes pour arriver chez elles. A rappeler qu’au cours du weekend écoulé, 347 personnes, parmi elles, 107 enfants en bas âge avaient été rapatriées par la frontière de Malpasse, après avoir cherché protection auprès des commissariats et casernes de la zone de Neiba pour échapper à la poursuite des Dominicains qui voulaient venger deux de leurs compatriotes dont l’assassinat survenus le jeudi 21 novembre est attribué à des Haïtiens. EJ/Radio Métropole Haïti

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