Au prochain gouvernement tout comme à la quarante septième législature, le gouvernement n’aura à faire face à aucun challenge majeur pendant toute la durée du mandat « Lavalas ». Bref, la ratification du nouveau premier ministre se fera sans heurt. Les projets de loi seront votés avec facilité. René Préval et Jean Bertrand Aristide qui doivent avoir en mémoire les péripéties des premiers ministres en série désignés mais jamais ratifiés par l’ancienne législature, ont de quoi se féliciter, sans se soucier des remarques et des protestations de l’opposition qui voit dans cette démarche des pas de l’équipe au pouvoir en direction d’une dérive totalitaire. Au niveau des mairies et des collectivités territoriales, Lafanmi Lavalas pourra compter sur la collaboration et l’harmonie totale de ses partisans. Les résultats apparus dans le journal officiel « Le Moniteur », ce mercredi 16 aout, confirment non seulement la victoire de Lavalas mais aussi l’occupation de l’espace politique haïtien à tous les échelons par le parti de Jean Bertrand Aristide. Sur les 19 senateurs élus, 18 sont lavalassiens. Et sur 82 sièges de député, le parti de l’ancien président en a déjà remporté 72. On sait également que parmi les 10 postes départagés par l’Opposition à la chambre basse, bien des élus sont également de tendance lavalassienne. Et ceci, avant la tenue du scrutin reporté dans la Grand’Anse pour cause d’irrégularité. Voilà qui augure une uniformité de vue , de discours et d’action. Quant aux mairies, Lafanmi Lavalas peut aussi compter sur la collaboration pleine et entière de plus d’une centaine de conseils municipaux. En clair, 106 cartels issus du parti de Jean Bertrand Aristide détiennent les clefs de 106 villes des 133 communes du pays. Les maires assermentés étant déjà installés, il reste au gouvernement à fixer la date de l’entrée en fonction des sénateurs et députés élus. La publication des résultats est un signe évident de l’ignorance des contestations internationales par le pouvoir, et confirme également la distance de Lavalas par rapport à l’opposition qui, de son côté, n’a cessé de contester et les élections et le Conseil Electoral Provisoire (CEP) dirigé par Ernst Mirville, ce CEP reconduit par René Préval et le gouvernement de Jacques Edouard Alexis, pour l’organisation des présidentielles de novembre.
Pouvoir Lavalas : Non-Partage ou Totalitarisme
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