Pouvoir Vs Opposition : À malin, malin et demi.

En Haïti, il n’y a pas une opposition, les opposants eux même se plaisent à dire qu’elle est plurielle. Qu’il y ait plusieurs tendances au sein de l’opposition ne devrait pas être un problème mais quand des alliés d’hier se mettent à s’accuser mutuellement, cela ne peut que les affaiblir. Si Jean Charles Moise a lancé quelques flèches sur ses anciens alliés, c’est le sénateur Dieuseul Simon Desras, sur les ondes de Magik9 qui lâche les bombes. L’ex opposant farouche aux partis haitien tèt kale a multiplié les révélations, les unes plus lourdes que les autres. S’ils étaient à genou, désormais les membres de la structure la plus radicale de l’opposition baptisée secteur démocratique et populaire sont au fond du trou. Entre les négociations entamées en cachette avec le pouvoir et l’argent reçu d’un homme d’affaire pour mettre fin aux mouvements pays lock, les anciens amis de Dieuseul Simon Desras semblent avoir beaucoup de choses à cacher selon ses confidences. Celui qui avait été face au Président Michel Martelly lorsqu’il était à la tête du sénat fait désormais cavalier seul, il est en réserve de la République, en attendant l’occasion de servir, soit à la primature ou à un autre niveau. Mais entretemps, de temps en temps, il échange quelques appels avec le chef de l’état qu’il combattait hier encore. Les révélations de l’ex parlementaire arrivent dans un contexte ou le Président Jovenel Moïse affirme à qui veut l’entendre qu’il discute actuellement avec ses adversaires les plus farouches. Des déclarations qui mettent les opposants dans une situation de méfiance, chacun se sent oblige de préciser qu’il ne s’agit pas de lui pour éviter tout soupçon. Si l’opposition fait preuve de manque de cohésion dans cette affaire, mais le président n’est pas sans responsabilité dans l’affaiblissement de ses adversaires selon certains observateurs. En criant sur tous les toits être en discussion avec des opposants sans citer de nom, n’est ce pas dans l’idée même de créer cette division se demandent plus d’un ; le chef de l’état applique t’il la formule Diviser pour mieux régner ? Est ce une attitude plus réfléchir que celle qu’aurait pu avoir un gosse sur une cour de recréation ? En tout cas, alors que l’opposition s’entredéchire, le président Jovenel Moïse avance dans ses projets. Désormais les Etats Unis semblent prêts à attendre que les conditions soient réunies pour la tenue des élections, les derniers tweet du département d’état sont désormais accompagnés d’un « Techniquement possible » qui marque un changement de position. Faut il souligner qu’entre 2014 et aujourd’hui quelques dizaines de partis politiques, pour la plupart proche du PHTK ont vu le jour et n’attendent que les élections. A présent il reste a savoir jusqu’ou le président peut vouloir fermer ses yeux sur la réalité et a quel niveau cette opposition divisée peut elle faire échec aux projets du chef de l’état s’ils devaient le mériter. Luckner GARRAUD

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