Le combat de la majorité des députés pour l’élection d’un nouveau bureau a franchi une nouvelle étape , le jeudi 16 janvier 2003 . Un groupe de parlementaires a investi le carré du président sortant Rudy Hériveaux . Invectives , remontrances , accusations de part et d’autre, menaces ,tout a été déballé en public entre le docteur Hériveaux et ses collègues Lavalas de la 47ème Législature. Pas de retenue , ni de convenance , la sérénité d’usage a cédé la place à la pagaille . Depuis l’ouverture de la session ordinaire , le lundi 13 janvier , la tension ne cesse de monter à la Chambre Basse . Une majorité de députés demandent à Rudy Hériveaux , en fin de mandat , d’organiser de nouvelles élections mais le député de Trou du Nord soutient que son mandat d’une année s’achève le 28 février prochain . Les contestataires prétendent le contraire et affirment qu’un nouveau bureau est élu au début de chaque nouvelle année parlementaire . Pierre Paul Cottin ,prédecesseur de Rudy Hériveaux , donne une nouvelle dimension à l’affaire en rappelant les propos du président Aristide déclarant l’année 2003 , année électorale . Pris de court par la réaction de ses » frères lavalassiens » , Rudy Hériveaux sort de ses gongs et les accuse de faire preuve de » laideur morale , de pauvreté intellectuelle et de médiocrité » . Le président contesté de la Chambre Basse a poursuivi en indiquant à ses collègues chauffés à blanc qu’ils avaient frappé à la mauvaise porte, allusion au chef du parti au pouvoir , le Président Jean Bertrand Aristide qui doit traiter de la question . Dialogue de sourds car pour les contestaires, seule une chose compte , le départ de Rudy Hériveaux à la tête de la Chambre des Députés . Outre la question de l’échéance du mandat, les parlementaires lui reprochent également sa passivité face à la bastonnade du secrétaire général de la Chambre , Madelain Fils-Aimé par des membres du petit personnel en décembre dernier .
Prise de gueule entre le président de la Chambre Basse et un important groupe de députés
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